Le brut ouvre en hausse à New York, toujours soutenu par le Moyen-Orient
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril s'appréciait de 37 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 107,07 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Une fois encore, les tensions géopolitiques contrebalancent les informations négatives", a résumé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Eletric).
"Il est difficile de maintenir les cours à la baisse en dépit des informations mauvaises qui nous viennent d'Europe mais aussi de Chine", a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.
L'activité privée s'est à nouveau contractée en février dans la zone euro, reprenant une tendance baissière amorcée en septembre et brièvement interrompue en janvier, selon une deuxième estimation lundi de l'indice PMI. Cet indice est ressorti à 49,3 en février, contre 50,4 en janvier.
En Chine, l'objectif de croissance a été revu à la baisse pour cette année à 7,5%, contre 8% l'an dernier.
"Les inquiétudes pour l'Iran semblent prédominer" par rapport aux éléments baissiers, a noté M. Bentz, expliquant que les opérateurs allaient suivre avec attention la rencontre entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu afin de "trouver des indices sur leurs intentions" par rapport à Téhéran.
Le président américain reçoit lundi à la Maison Blanche le Premier ministre israélien.
Mais alors que l'Etat hébreux semble pencher toujours plus vers une solution militaire pour contraindre la République islamique à cesser son programme nucléaire, M. Obama s'est prononcé dimanche pour une issue diplomatique, regrettant qu'"on parle trop de guerre" contre Téhéran en ce moment.
Aux Etats-Unis, la fermeture d'un oléoduc du groupe Enbridge a entraîné l'arrêt des activités de certaines raffineries du Midwest, ce qui soutenait également les prix, a dit M. Bentz.
Cet oléoduc, reliant le Canada au centre-ouest des Etats-Unis, a été endommagé samedi lors d'un accident automobile près de Chicago (nord). Il ne devrait redémarrer que jeudi, selon l'agence Dow Jones Newswires, qui précise qu'il achemine habituellement 317.000 barils de brut par jour.
Le Canada est le premier pays fournisseur de brut aux Etats-Unis, premier consommateur pétrolier de la planète.
rp
(AWP / 05.03.2012 15h45)