Ouverture en recul à New York mais la volatilité reste élevée
Vers 14H30 GMT (15H30 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril cédait 92 cents par rapport à jeudi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) à 107,92 dollars.
"On se trouve là où on devrait être", a observé Rich Ilczyszyn, d'Itrader.com. "Hier on a particulièrement testé la volatilité du marché, on a vu combien on était fragile quand la télé iranienne a annoncé l'explosion d'un oléoduc en Arabie saoudite", a-t-il souligné.
"L'Iran a cru qu'on était le 1er avril et non le 1er mars, en faisant un mauvais poisson d'avril avec l'annonce par la télévision iranienne du sabotage d'un oléoduc en Arabie saoudite", a poursuivi Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Les cours du brut ont gagné trois dollars en quelque minutes après la clôture à New York dans la foulée de cette information, avant que Ryad ne démente.
Pour les analystes de Commerzbank, même si personne n'a douté du fait que cette information erronée ait été "délibérément" diffusée par l'Iran, "le marché croit clairement à un danger accru de perturbations dans le production" de brut au Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, s'est engagée auprès des pays occidentaux à compenser tout manque de pétrole iranien sur le marché, s'attirant les foudres de Téhéran.
L'Iran menace d'interrompre immédiatement ses livraisons d'or noir à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne (UE) décidé en janvier, contribuant à exacerber les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.
Dans ce contexte, les opérateurs suivaient avec attention le déplacement au Canada puis aux Etats-Unis du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce dernier, qui doit rencontrer le président américain Barack Obama lundi, a déclaré cette semaine que le dossier iranien serait le "principal sujet" de ses entretiens avec le président américain.
De son côté, Washington affirme que "toutes les options sont sur la table" face à l'Iran, tandis qu'Israël souffle le chaud et le froid sur une éventuelle attaque préventive contre le programme nucléaire iranien, soupçonné par les pays occidentaux d'avoir des visées militaires.
Dans ce contexte, "s'il se passe quelque chose ce soir, ce week-end, les cours pourraient s'envoler de 10/15 dollars et personne ne veut être à court" de brut, a souligne M. Ilczyszyn.
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(AWP / 02.03.2012 16h31)