Le brut progresse, dans un marché aidé par la Chine et l'Iran
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 123,37 dollars, en hausse de 71 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 12 cents à 107,19 dollars.
Les prix du pétrole gagnaient du terrain, au lendemain d'une séance très volatile, où l'avait finalement emporté un regain d'appétit des investisseurs après des propos jugés encourageants du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke.
Celui-ci s'est montré légèrement plus optimiste qu'au début du mois pour la reprise économique aux Etats-Unis, mettant en avant l'amélioration plus rapide qu'attendu du marché de l'emploi - laissant augurer de meilleures perspectives de la première puissance économique mondiale.
"Au final, les propos de Ben Bernanke ont permis aux prix du pétrole de grimper, reléguant au second plan une hausse plus forte qu'attendu des réserves de brut dans le pays" révélée par le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), observait Peter Bassett, analyste du courtier Westhouse.
Par ailleurs, "un indicateur montrant une progression de l'activité manufacturière en Chine soutenait jeudi la remontée des cours du pétrole", rassurant quelque peu sur la demande énergétique du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut, soulignait Tamas Varga, analyste de PVM Oil Associates.
Publié jeudi, l'indice PMI des directeurs d'achat publié par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation proche du gouvernement, a atteint 51 le mois dernier contre 50,5 en janvier, ce qui signifie que l'activité manufacturière dans le pays accélère son expansion.
Les tensions géopolitiques persistantes dans le dossier iranien continuaient par ailleurs de soutenir le marché du pétrole.
"L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait état (mercredi) d'une recrudescence d'activité sur le site militaire" de Parchin, soupçonné par les Occidentaux d'abriter un programme nucléaire à visée militaire, "une nouvelle haussière pour le marché", notait M. Varga.
Le chef d'Etat-major de l'armée de l'Air américaine, le général Norton Schwartz, a par ailleurs assuré mercredi que les Etats-Unis disposaient de bombes puissantes prêtes à être employées dans le cas d'une action militaire contre les installations nucléaires iraniennes.
De son côté, Téhéran menace d'interrompre immédiatement ses livraisons d'or noir à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne (UE) décidé en janvier, contribuant à exacerber les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.
tt
(AWP / 01.03.2012 12h46)