Le brut amorce son rebond, le marché attend les stocks américains
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 122,57 dollars, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 35 cents à 106,90 dollars.
"Après deux jours de forte baisse, les fonds de gestion et les investisseurs saisissent l'occasion pour revenir à l'achat sur le pétrole, dans un marché aidé par un regain de confiance dans l'économie", soulignait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
Selon lui, le rebond plus fort qu'attendu du moral des ménages américains annoncé mardi et la publication mercredi d'une progression de la production industrielle au Japon en janvier "ont contribué à alléger l'humeur des opérateurs dès les échanges asiatiques".
Les prix du baril ont par ailleurs brièvement accru leurs gains mercredi après que la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé avoir alloué 529,53 milliards d'euros de prêts à 800 banques de la zone euro, un afflux de liquidités susceptible de doper les investissements dans les actifs plus risqués, et donc les matières premières.
De surcroît, "il y a toujours sur le marché une nervosité persistante entretenue par les tensions dans le dossier iranien, et le marché reste hanté par des scénarios comme une frappe de l'Iran par Israël", poursuivait M. Beutel.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mardi que l'Iran serait en mesure de faire augmenter les prix du pétrole et "d'étouffer l'économie mondiale", s'il devenait une puissance nucléaire militaire.
De son côté, Téhéran menace d'interrompre immédiatement ses livraisons d'or noir à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne, contribuant à exacerber les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut.
Alors que les investisseurs redoutent de plus en plus que l'envolée des prix du baril n'entame les perspectives de consommation énergétique mondiale, le marché sera attentif mercredi au rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), traditionnel baromètre de la demande américaine.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une progression de 800'000 barils sur la semaine dernière des réserves de brut aux Etats-Unis, après avoir bondi de 1,6 million de barils la semaine précédente.
Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 100'000 barils et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en baisse de 600'000 barils.
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(AWP / 29.02.2012 13h00)