Baisse à New York dans l'attente de chiffres sur les stocks
Vers 14H25 GMT (15H25 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, perdait 38 cents par rapport à mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 105,90 dollars.
Les cours du brut new-yorkais ont ouvert en hausse avant de changer de direction peu après l'ouverture. Les investisseurs étant dans l'attente des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) des stocks pétroliers aux Etats-Unis publiés jeudi à 15H30 GMT, reportés d'un jour en raison d'un jour férié lundi dernier aux Etat-Unis.
Or, des estimations de (la fédération professionnelle) API, ont fait état mercredi soir d'une forte hausse de 3,6 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis, témoignant d'un repli de la demande d'or noir américaine.
Mais, pour Tom Bentz de BNP Paribas, l'influence de ce rapport sera limitée, et ne devrait pas entraver l'évolution du brut qui a atteint des sommets plus vus en neuf mois depuis mardi.
"Le marché se désintéresse de plus en plus des données structurelles de l'économie. Ces jours-ci, il n'y a rien d'autre qui compte que les peurs d'une perte potentielle d'approvisionnement" à cause de l'Iran, a insisté M. Bentz.
En effet, les tensions géopolitiques croissantes opposant l'Iran et les pays occidentaux "poussent les prix du baril vers de nouveaux sommets", observaient les analystes de Commerzbank, à des cours plus vus depuis neuf mois.
A la suite de l'Union européenne, qui a décidé en janvier un embargo graduel sur le brut iranien, "le Japon a désormais l'intention, selon des informations de presse, de réduire ses importations de pétrole d'Iran de 20%", notaient-ils.
Ces pays doivent trouver des approvisionnements alternatifs, ce qui exacerbe les tensions sur le marché mondial, déjà pénalisé par l'interruption de la production au Soudan du sud, en raison d'un différend avec le Soudan voisin, et la baisse de l'offre du Yémen, affectée par les violences dans le pays.
En outre, "des chiffres encourageants sur la confiance en Allemagne favorisent le mouvement de rebond du brut", selon Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).
Publié jeudi, le baromètre Ifo mesurant l'optimisme des entrepreneurs en Allemagne s'est amélioré en février, pour le quatrième mois consécutif et plus que l'attendaient les analystes, rassérénant quelque peu les investisseurs sur les perspectives économiques de la zone euro.
ft
(AWP / 23.02.2012 16h24)