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Nouveaux sommets, le brut toujours tiré vers le haut par l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole hésitaient mercredi en cours d'échanges européens, montant nettement à Londres mais en repli à New York, après s'être hissés à de nouveaux sommets depuis neuf mois, échauffés par les tensions croissantes entre l'Iran et les pays occidentaux.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 122,74 dollars, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, perdait 39 cents à 105,86 dollars.

Le Brent et le WTI empruntaient à nouveau des voies divergentes, après avoir atteint respectivement 123,07 dollars et 106,47 dollars peu après 16H00 GMT, leurs plus hauts niveaux depuis début mai 2011, stimulés par les tensions croissantes autour de l'Iran.

Alors que Téhéran est soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire, une visite en Iran de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a abouti à aucun résultat, et le chef de la délégation a expliqué mercredi n'avoir pu accéder à un site militaire controversé de Parchin ni formaliser la suite des discussions entre l'AIEA et l'Iran.

Ce genre d'annonces peut constituer la base d'un regain d'inquiétudes sur le marché. En décidant d'interdire certaines zones (et d'interrompre les négociations), l'Iran est de plus en plus isolé et cela entretient les craintes sur l'offre d'or noir, commentait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.

D'autant que, emboîtant le pas des pays européens, les raffineries japonaises sont en train de réduire leurs achats de brut iranien et la compagnie chinoise Sinopec a déjà réduit ses volumes importés d'Iran, rapportaient les analystes de Barclays Capital.

La Chine et le Japon, qui représentaient respectivement 20% et 17% des exportations iraniens de pétrole en 2011, devant trouver des approvisionnements alternatifs pour remplacer le pétrole iranien, les tensions devraient s'exacerber sur l'offre mondiale, déjà pénalisée par l'arrêt de la production au Soudan du sud (en raison d'un différend avec le Soudan voisin).

Les prix du baril restaient cependant emprunts d'une forte nervosité, pénalisés par des mouvements de prises de bénéfices après les fortes hausses des deux derniers jours et un regain d'interrogations sur la solidité de la demande chinoise comme sur la situation de la zone euro.

Les opérateurs essayent de prendre en compte le nouveau plan de sauvetage sur la Grèce, en considérant l'ensemble de la situation en zone euro, où les peurs d'une contagion de la crise restent vives, soulignait M. Beutel, ajoutant que le marché devait par ailleurs digérer un indicateur chinois décevant.

L'activité manufacturière en Chine s'est à nouveau contractée en février, selon un indice publié mercredi par la banque HSBC, qui estime que les risques pour la croissance économique du deuxième pays consommateur de brut se sont renforcés.

Les opérateurs seront par ailleurs attentifs mercredi aux estimations hebdomadaires des stocks pétroliers américains par la fédération professionnelle API, avant les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), publiés jeudi. Les deux rapports ont été reportés d'un jour en raison d'un jour férié lundi aux Etat-Unis.

sm



(AWP / 22.02.2012 18h36)


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