Au plus haut depuis 9 mois à New York: 104,56 USD le baril
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait de 1,32 dollar par rapport à vendredi, à 104,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). C'est son plus haut niveau depuis le 4 mai.
"Le pétrole explose!", a lancé Riche Ilczyszyn, analyste chez ITrader. "Je pense qu'on vient de franchir un nouveau palier et que le pétrole va désormais avoir pour niveau de base les 100 dollars", a-t-il observé.
A l'origine de cette flambée: "un accès de panique" et "des scénarios inquiétants" causés par le bras de fer entre l'Occident et l'Iran, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
Téhéran a annoncé l'interruption des exportations de brut iranien vers la France et au Royaume-Uni, et menacé de faire de même pour d'autres pays européens, laissant redouter aux investisseurs une montée des tensions sur les approvisionnements pétroliers de l'Europe.
Surtout, les courtiers américains s'inquiétaient des rumeurs selon lesquelles Israël envisagerait de frapper prochainement les installations nucléaires iraniennes, ce qui fait craindre un nouvel embrasement au Moyen-Orient déjà troublé par la situation en Syrie.
Avec l'Iran "qui aboie en retour", cette crise rappelle celle "des années 1970", lorsque les pays de l'Opep avaient décidé une explosion des cours pour protester contre l'attitude d'Israël dans la région, a remarqué M. Ilczyszyn.
Sur le front européen, les prix profitaient "du soulagement engendré par le deuxième plan de sauvetage de la Grèce", a dit Matt Smith, de Summit Energy (Groupe Schneider Electric).
Après des semaines de suspense, les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur feu vert mardi à un deuxième plan de sauvetage, combinant une aide publique, à hauteur de 130 milliards d'euros jusque fin 2014, et un effacement partiel de la dette grecque détenue par les créanciers privés.
Grâce à ce plan d'aide sans précédent, la Grèce devrait être en mesure de rembourser une créance de 14,5 milliards d'euros d'ici le 20 mars et ainsi éviter un défaut de paiement, dont les conséquences auraient ébranlé les marchés financiers et plombé la demande énergétique européenne.
jq
(AWP / 21.02.2012 15h50)