Le brut évolue en ordre dispersé après un sommet en huit mois à Londres
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 119,14 dollars, cédant 99 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il est monté vers 08H00 GMT jusqu'à 120,70 dollars, son plus haut niveau depuis le 14 juin, avant d'effacer ses gains.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait en revanche de 55 cents à 102,86 dollars, après être monté à 103,57 dollars, un plus haut depuis début janvier.
Le cours du Brent s'était trouvé soutenu jusqu'en début d'échanges européens par un regain d'appétit pour les actifs risqués, tels que le pétrole, "les marchés reprenant espoir sur la Grèce, et se montrant optimisme sur l'adoption du plan d'aide internationale" à Athènes, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les ministres de Finances de la zone euro doivent se réunir lundi pour débloquer un second plan d'aide crucial à la Grèce.
Le regain de confiance des investisseurs était par ailleurs alimenté par des informations de presse, non confirmées, sur des échanges d'obligations grecques par la Banque centrale européenne (BCE), qui contribueraient à soulager l'endettement du pays.
Le marché pétrolier avait également été aidé par la volée d'indicateurs américains encourageants publiés la veille, parmi lesquels une baisse des nouvelles inscriptions au chômage à leur niveau le plus bas depuis mars 2008, témoignant de la reprise économique du premier pays consommateur de brut.
Cependant, après avoir atteint un sommet de 8 mois, le Brent a inversé la tendance et effacé ses gains en cours d'échanges européens.
Ainsi, "le marché (baissait) un peu, sous le coup de prises de bénéfices après une hausse euphorique", notait Robin Bieber, analyste chez PVM.
Le baril de brut new-yorkais parvenait tout de même à se maintenir en hausse, aidé par de nouveaux indicateurs encourageants sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, dont la hausse en janvier la plus forte en quatre mois des prix à la consommation aux Etats-Unis.
Le marché du pétrole restait par ailleurs soutenu par les inquiétudes persistantes sur l'offre mondiale de brut, alors que la question iranienne continue de hanter les investisseurs.
En réponse à l'embargo pétrolier graduel décidé à son encontre par l'Union Européenne (UE), l'Iran agite la menace de réduire ses livraisons de brut à l'Europe, incitant les pays européens dépendants du brut iranien à accélérer leur recherche de sources d'approvisionnement alternatives.
"La demande supplémentaire pour d'autres types de brut (venant d'autres destinations) est donc de plus en plus forte, et cela alimente la montée des cours du baril" observaient les analystes de Commerzbank.
"Tant que de sérieuses préoccupations sur des tensions sur l'offre de brut persisteront (...) les cours devraient continuer de monter" poursuivaient-ils, notant que le franchissement du seuil de 120 dollars pour le baril de Brent était un signal encourageant pour les opérateurs.
cha
(AWP / 17.02.2012 18h31)