En hausse à New York, renforcé par les informations sur la Grèce
Vers 16h00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait de 68 cents par rapport à jeudi, à 102,99 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le brut coté à New York bénéficie de l'affaiblissement du dollar face à l'euro, alors qu'"un accord sur le problème de la dette grecque semble à portée de main après la publication d'informations sur des mesures que serait en train de prendre la Banque centrale européenne" (BCE), a dit John Kilduff, d'Again Capital.
La Banque centrale européenne (BCE) est en train d'échanger ses obligations grecques contre de nouvelles, auprès du gouvernement grec, afin de se prémunir contre des pertes, a-t-on appris vendredi auprès d'une source bancaire centrale de la zone euro.
Les ministres de Finances de la zone euro doivent se réunir lundi pour débloquer un second plan d'aide crucial à la Grèce. Et dans un communiqué, le chef du gouvernement italien Mario Monti, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Lucas Papademos se sont dit confiants sur la possibilité de parvenir à un accord.
"L'attention reste fixée sur la question de savoir si la Grèce va recevoir son prochain versement pour éviter le défaut", a ajouté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric). "Les rumeurs sont pour le moment positives".
Ces informations "ont aidé le pétrole à décoller, alors que les cours étaient déjà élevés pour des raisons géopolitiques", a remarqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
En premier lieu, il a cité "évidemment" le bras de fer entre l'Occident et l'Iran, mais aussi "une grève au Yémen et la violence en Syrie qui se répand hors de ses frontières, sans mentionner l'explosion d'un oléoduc" à Homs, ville rebelle du centre du pays.
Sur le front américain, "les chiffres sur les inscriptions au chômage hier soutiennent également les cours", a remarqué M. Kilduff.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont atteint la semaine dernière leur niveau le plus bas depuis mars 2008, témoignant de la reprise économique du premier pays consommateur de brut.
En outre, la hausse de l'inflation aux Etats-Unis conduisait le marché à tabler sur une hausse des cours, les prix à la consommation ayant connu en janvier leur hausse la plus forte en quatre mois.
Toutefois, a noté M. Kilduff, le WTI "est arrivé à un stade de résistance technique", ce qui devrait désormais freiner sa hausse.
cha
(AWP / 17.02.2012 17h42)