Le brut recule à Londres après avoir atteint un sommet depuis 8 mois
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 119,84 dollars, cédant 27 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il est monté vers 08H00 GMT jusqu'à 120,70 dollars, son plus haut niveau depuis le 14 juin, avant d'effacer ses gains.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait en revanche de 41 cents à 102,72 dollars.
Le cours du Brent était soutenu jusqu'en début d'échanges européens par un regain d'appétit pour les actifs risqués, tels que le pétrole, "les marchés reprenant espoir sur la Grèce, et se montrant optimisme sur l'adoption du plan d'aide internationale" à Athènes, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les ministres de Finances de la zone euro doivent se réunir lundi pour débloquer un second plan d'aide crucial à la Grèce. Le regain de confiance des investisseurs était par ailleurs alimenté par des informations de presse, non confirmées, sur des échanges d'obligations grecques par la Banque centrale européenne (BCE), qui contribueraient à soulager l'endettement du pays.
Le marché pétrolier était par ailleurs aidé par la volée d'indicateurs américains encourageants publiés la veille, parmi lesquels une baisse des nouvelles inscriptions au chômage à leur niveau le plus bas depuis mars 2008, témoignant de la reprise économique du premier pays consommateur de brut.
Cependant, après avoir atteint un sommet de 8 mois, le Brent a inversé la tendance et effacé ses gains en cours d'échanges européens: "Les échanges sont très volatils, et il fallait s'attendre à des mouvements de prises de bénéfices juste avant le week-end", notait M. Kryuchenkov.
Les cours du baril devraient tout de même rester tirés vers le haut par les inquiétudes persistantes sur l'offre mondiale de brut, alors que la question iranienne continue de hanter les investisseurs.
En réponse à l'embargo pétrolier graduel décidé à son encontre par l'Union Européenne (UE), l'Iran agite la menace de réduire ses livraisons de brut à l'Europe, incitant les pays européens dépendants du brut iranien à accélérer leur recherche de sources d'approvisionnement alternatives.
"La demande supplémentaire pour d'autres types de brut (venant d'autres destinations) est donc de plus en plus forte, et cela alimente la montée des cours du baril" observaient les analystes de Commerzbank.
"Tant que de sérieuses préoccupations sur des tensions sur l'offre de brut persisteront (...) les cours devraient continuer de monter" poursuivaient-ils, notant que le franchissement du seuil de 120 dollars pour le baril de Brent était un signal encourageant pour les opérateurs.
rp
(AWP / 17.02.2012 12h40)