Le brut ouvre en repli à New York, le dollar fort pèse sur les cours
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 23 cents par rapport à la clôture de mercredi, à 101,57 dollars, sur le New York Mercantile Exchange.
"Jusqu'à maintenant, il y a eu peu de développements dans les sujets à la Une des marchés mondiaux", ont observé les analystes de Barclays Capital dans une note.
Le marché "est gagné par une plus grande incertitude et nervosité", ont-ils noté.
"S'il n'y avait pas cette tension autour de l'Iran, les cours redescendraient sous les 100 dollars", voire sous les 90 dollars, a ajouté Rich Ilczyszyn, courtier chez ITrader.
Selon une annonce publiée sur le site de la télévision d'Etat iranienne, l'Iran a convoqué séparément les ambassadeurs de six pays européens (France, Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Pays-Bas) pour leur signifier son intention de "revoir à la baisse (les) ventes de pétrole" qu'il leur destine.
L'Union européenne (UE) a décidé en janvier un embargo sur le brut d'Iran, mais celui-ci ne doit être mis en place que graduellement jusqu'en juillet, pour laisser le temps aux pays européens les plus dépendants du pétrole iranien de se retourner.
De fait, le brut se repliait "sous la pression du dollar plus fort", a souligné M. Ilczyszyn.
Valeur refuge, le billet vert se renforçait en raison du recul de l'euro, victime des tergiversations entre la Grèce et ses bailleurs de fonds dans le dossier de la crise de la dette.
Vers 14H15 GMT , l'euro valait 1,3010 dollar contre 1,3065 dollar vers 22H00 GMT mercredi. La monnaie unique s'échangeait ainsi à des plus bas depuis le 6 février.
Une hausse du billet vert pénalise les achats d'or noir pour les investisseurs munis d'autre devise, car le brut est libellé en monnaie américaine.
"Tant qu'un accord clair ne sera pas trouvé, la crise continuera à mettre un coup de frein à la croissance économique et par conséquent à la consommation (de brut) dans la région (en Europe, ndlr) et peut-être même à l'échelle mondiale", a fait valoir Eric Bickel, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
rp
(AWP / 16.02.2012 15h40)