En hausse à New York, porté par l'Iran
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 65 cents par rapport à la clôture de lundi, à 101,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"La baisse des notes souveraines de pays européens exerce une pression à la baisse sur (d'autres matières premières) mais le brut semble bénéficier des tensions accrues sur le front géopolitique", a estimé Phil Flynn de PFG Best.
L'agence d'évaluation financière Moody's a sanctionné neuf pays de l'Union européenne susceptibles, selon elle, d'être affectés "par les risques financiers et macroéconomiques grandissants émanant de la crise de la zone euro". Cette décision est intervenue un mois jour pour jour après que sa concurrente Standard and Poor's eut privé la France et l'Autriche de leur "triple A".
L'agence a abaissé la note de l'Italie, du Portugal, de l'Espagne, de la Slovaquie, de la Slovénie et celle de Malte, et elle a averti qu'elle envisageait d'abaisser à moyen terme la note de solvabilité maximale ("Aaa") attribuée à la France, à la Grande-Bretagne et à l'Autriche.
Ces nouvelles inquiétantes pour la santé des finances publiques européennes ont tendance à tirer à la baisse les prix des actifs jugés risqués et donc à faire reculer les cours des matières premières.
Mais des craintes sur le front de l'offre contrebalançaient cette tendance alors que les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux continuaient de gonfler la prime de risque sur les prix du baril.
"Il existe bien évidemment une certaine nervosité des marchés au sujet des tensions avec l'Iran", a souligné Tom Bentz, de BNP Paribas.
Un attentat à la bombe contre une voiture de l'ambassade d'Israël à New Delhi a fait quatre blessés lundi, dont une diplomate de 42 ans, grièvement atteinte. A Tbilissi, la police géorgienne a désamorcé un engin explosif découvert dans la voiture d'un employé de l'ambassade d'Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt accusé l'Iran et "son vassal, le Hezbollah libanais", d'être à l'origine des attentats, des accusations démenties par Téhéran.
"Ces attaques font monter la prime de risque sur les cours du brut car elles augmentent la possibilité d'éclatement d'un conflit", a expliqué Phil Flynn.
jq
(AWP / 14.02.2012 15h51)