Le brut poursuit sa hausse, soutenu par les espoirs sur la Grèce
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 116,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi. Il était monté la veille à 117,10 dollars, un sommet depuis début août.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 1,06 dollar à 99,47 dollars.
"La vague de froid se poursuit en Europe, et on s'attend à des avancées dans le dossier grec: ces deux facteurs alimentent la montée des prix du pétrole", observait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.
L'Europe est confrontée depuis une dizaine de jours à une sévère vague de froid, qui dope la demande énergétique du continent, entraînant notamment un pic historique de consommation électrique mardi soir en France.
En Grèce, le Premier ministre Lucas Papademos devait soumettre mercredi aux partis de la coalition gouvernementale la version finale du nouveau mémorandum prévoyant les réformes à mener, nécessaire pour débloquer une nouvelle aide internationale à Athènes et éviter un défaut de paiement du pays en mars.
Cet espoir soutenait sensiblement l'euro face au dollar sur le marché des changes, et l'affaiblissement du billet vert contribuait à rendre plus attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Le Brent est conforté par une demande robuste, mais aussi par les risques géopolitiques persistants pour les approvisionnements de brut, en particulier en Iran, alors que Téhéran menace toujours d'interrompre immédiatement ses livraisons de pétrole à l'Europe, notaient par ailleurs les analystes de Barclays Capital.
De même, les investisseurs continuaient de surveiller la situation au Nigeria, premier producteur d'Afrique, secoué depuis lundi par une série d'explosions et de fusillades dans le nord du pays.
De son côté, le WTI, même s'il reste sous pression de l'offre abondante de brut en Amérique du Nord, "est soutenu par la fermeture pour maintenance d'un site de traitement de sables bitumineux au Canada, pour deux ou trois semaines", soulignaient les experts de Barclays Capital.
Les investisseurs seront en outre attentifs mercredi au rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE).
Delon les analystes de l'agence Dow Jones Newswires, il devrait faire état d'une hausse de 2,7 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 3 février, ainsi que d'une hausse de 100.000 barils des réserves d'essence et d'un recul de 900.000 des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Plombé ces dernières semaines par le gonflement des stocks pétroliers aux Etats-Unis, le WTI new-yorkais a enregistré mardi un écart de plus de 20 dollars avec le Brent échangé à Londres, la plus forte différence depuis octobre entre les deux cours pétroliers de référence.
tt
(AWP / 08.02.2012 12h56)