Le brut se replie à New York, entre enlisement en Grèce et hiver doux
Vers 14H20 GMT (15h20 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars perdait 60 cents par rapport à vendredi, à 97,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Les cours de l'or noir étaient une nouvelle fois suspendus aux négociations que mènent Athènes et ses créanciers privés sur la réduction de la dette grecque et qui n'ont toujours pas abouti, entretenant le spectre d'une cessation de paiement de la Grèce en mars.
"On ne sait toujours pas s'ils vont trouver un accord ou pas, le marché est déçu de ne pas avoir eu de réponse" pendant le week-end, a indiqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
La situation dans le pays méditerranéen, épicentre de la crise en zone euro, retenait également l'attention en raison du blocage entre les partis politiques de la coalition gouvernementale. Ces derniers ne sont toujours pas parvenus à surmonter leurs objections aux mesures d'austérité demandées par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir le déblocage d'un nouveau prêt vital d'au moins 130 milliards d'euros.
Dans ce contexte, "le dollar remontait, car les inquiétudes sur l'Europe se renforcent", a remarqué M. Flynn.
L'euro se repliait en effet sensiblement face au dollar, et ce renchérissement du billet vert rendait moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Dans le même temps, la baisse de la demande aux Etats-Uni continuait à inquiéter le marché, d'autant que l'hiver est inhabituellement chaud.
"Les températures restent très douces aux Etats-Unis alors qu'elles sont particulièrement froides en Europe, donc la demande pour le pétrole devrait être faible, on va voir beaucoup de raffineries qui vont procéder à des opérations de maintenance", a noté M. Flynn.
Sur le front géopolitique, "la situation iranienne ne va pas porter les prix à la hausse" et, en l'absence de nouveaux éléments, "c'est le statu quo", a résumé l'analyste.
Pour les experts de Barclays, toutefois, le dossier iranien "reste tendu et continue à rendre le marché nerveux face au risque de voir une nouvelle baisse des exportations en conséquence des sanctions".
fah
(AWP / 06.02.2012 15h55)