Rebond après les bons chiffres de l'emploi américain
Vers 17H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 113,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 1,02 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 61 cents à 96,97 dollars.
"Les prix du pétrole ont profité vendredi de la diffusion d'indicateurs meilleurs que prévu" aux Etats-Unis, a indiqué Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.
Les cours de l'or noir, qui évoluaient en petite hausse auparavant, ont nettement accentué leur progression vers 13H30 GMT (14H30 HEC), suite à la publication du rapport mensuel sur le marché du travail aux Etats-Unis, baromètre de la vigueur économique du premier pays consommateur de brut au monde.
Les chiffres officiels de l'emploi ont en effet créé la surprise vendredi aux Etats-Unis, où le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas en trois ans, à 8,3%, grâce à une nette accélération des embauches qui ont été près de deux fois plus importantes que ne le prévoyaient les analystes.
A ces chiffres bien au-delà des attentes se sont par la suite ajoutés une accélération de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis en janvier, et l'augmentation pour le deuxième mois consécutif en décembre des commandes à l'industrie manufacturière du pays.
Ces indicateurs étaient de nature à rassurer les investisseurs sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, et par extension sur sa demande énergétique, qui peine toujours à se redresser après près de cinq ans de crise économique.
Les cours du brut - et surtout ceux du Brent coté à Londres, plus dépendant des approvisionnements en provenance du Moyen-Orient - restaient soutenus par "les incertitudes géopolitiques persistantes" dans la région, et particulièrement dans le dossier iranien, qui "renforcent les risques de perturbation de l'offre de brut", notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Des parlementaires iraniens avaient évoqué cette semaine la possibilité d'interrompre immédiatement les exportations de brut du pays vers l'Europe, en réponse à un embargo pétrolier graduel décidé fin janvier par l'Union européenne contre Téhéran.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a de son côté averti vendredi, dans un discours à l'université de Téhéran, que l'Iran répondra à "toutes les menaces militaires ou pétrolières" qui le visent en mettant en oeuvre "ses propres menaces".
L'Iran avait menacé début janvier de fermer le détroit d'Ormuz, voie stratégique par lequel transitent 35% du trafic pétrolier maritime mondial.
ds
(AWP / 03.02.2012 18h31)