Le brut se stabilise à New York, le marché évalue la situation en Égypte
Vers 14h15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 88,95 dollars, en recul de 39 cents par rapport à vendredi.
La tension sur le marché s'apaisait alors qu'un peu plus tôt dans la séance le baril de Brent échangé à Londres était venu frôler la barre des 100 dollars, à 99,97 dollars, avant de se replier. A New York, le baril est monté non loin de 91 dollars dans les échanges électroniques.
Les investisseurs tentaient d'évaluer les risques pour le marché découlant du soulèvement en Egypte, où une révolte populaire sans précédent est dirigée contre le régime.
L'Egypte n'est pas un producteur essentiel, mais représente un carrefour important pour le transport de pétrole.
"Environ un million de barils par jour transitent par le canal de Suez, en provenance de la région du Golfe en direction de la Méditerranée. De plus, un oléoduc (le Sumed, ndlr) transporte 1,1 million de barils de brut par jour. Si ces itinéraires de transport devaient être interrompus, cela affecterait environ 2 millions de barils par jour", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Les médias officiels égyptiens ont rapporté lundi que le canal de Suez fonctionnait "à pleine capacité", alors qu'un peu plus tôt le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole Abdallah Salem El-Badri s'était inquiété d'un éventuel blocage de routes pétrolières stratégiques.
"Les investisseurs commencent à penser que cela ne va pas avoir d'impact sur la production ou le transit de pétrole. La principale inquiétude serait de voir les troubles se propager à d'autres pays qui sont des producteurs de pétrole", a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
L'Egypte a emboîté le pas à la Tunisie, et des manifestations ont été signalées dans d'autres pays de la région, comme en Algérie, qui est un exportateur de pétrole.
cha
(AWP/31 janvier 2011 15h54)