Le brut recule à New York, rassuré par l'Iran mais toujours prudent
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 91 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 98,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Le marché est légèrement en retrait", a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Après une semaine globalement en hausse, alimentée en grande partie par les menaces iraniennes d'interrompre ses exportations de brut vers l'Iran, il ne semble pas que (ces menaces) aient été mises à exécution jusque-là, donc cela fait baisser les cours", a-t-il précisé.
Les courtiers s'inquiétaient en effet d'une éventuelle interruption des exportations de brut de la part de Téhéran, deuxième pays producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), après l'embargo graduel décidé par l'UE sur le brut iranien.
Le Parlement iranien a finalement reporté un débat, initialement prévu dimanche, sur une éventuelle interdiction immédiate de la vente de pétrole à l'Europe, mais une proposition de loi sur le sujet pourrait être néanmoins élaborée dans les prochains jours.
"Ce report réduit le danger d'une restriction immédiate de l'offre de brut (pour les pays européens), et accorde un répit aux prix du baril", commentaient les analystes de Commerzbank. Et "vu la dépendance de l'Iran aux revenus du pétrole, il est peu probable que le pays adopte une telle mesure".
L'embargo décidé par l'UE doit être mis en place progressivement d'ici à juillet pour laisser le temps aux Etats de trouver des sources d'approvisionnements alternatives.
D'autre part, le sommet de l'Union Européenne qui s'est ouvert à 14H00 GMT à Bruxelles était au centre de l'attention, les dirigeants européens souhaitant commencer lundi à tourner la page de la crise de la dette, dans le contexte de la crise grecque, toujours non résolue.
"Tout le monde a les yeux rivés sur la Grèce bien sûr et sur les négociations (sur l'effacement d'une partie de sa dette), sur les risques de contagion (...) et sur l'ensemble de la situation en Europe", a résumé M. Bentz.
Ce premier sommet de l'année de l'UE devait aussi être consacré aux moyens de relancer la croissance et l'emploi, deux sujets longtemps occultés par la crise et les mesures d'austérité imposées en Europe qui suscitent la grogne.
rp
(AWP / 30.01.2012 15h51)