Le brut évolue en légère hausse à 100,13 dollars le baril
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 0,43 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 100,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Ayant ouvert en légère baisse, les prix du brut new-yorkais ont repassé la barre des 100 dollars peu après, une hausse considérée toutefois comme faible par les observateurs.
"Les prix du pétrole montrent des signes de faiblesse", ont estimé les analystes de Commerzbank.
Leur "performance au cours des derniers jours ne peut être décrite que comme décevante: malgré les risques persistants pesant sur l'approvisionnement et les menaces de l'Iran d'interrompre ses exportations de brut vers l'Europe (...), les prix n'ont pas décollé", ont-ils observé.
Les parlementaires iraniens doivent examiner ce week-end un projet de loi visant à interdire immédiatement l'exportation de pétrole vers l'Europe, en réponse à l'embargo décidé lundi par l'Union européenne (UE) contre Téhéran.
Or, cet embargo de l'UE ne doit être mis en place que progressivement, d'ici au 1er juillet.
"Bien évidemment, le marché ne croit pas à (ces) menaces connaissant la dépendance du pays à ses revenus issus de ses exportations de brut", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Des responsables de l'AIEA à Vienne ont indiqué qu'une équipe d'inspecteurs se rendrait en Iran de dimanche à mardi. Jeudi, les Etats-Unis ont jugé insuffisantes les déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a affirmé le même jour être prêt à reprendre les discussions sur son programme nucléaire controversé.
En outre, l'absence d'une hausse plus notable des prix du brut new-yorkais après les annonces d'une politique de taux d'intérêt bas par la banque centrale américaine mercredi est perçue par les analystes de Commerzbank comme un "signe négatif, qui pourrait laissait entrevoir de futures baisses des prix".
Une explication possible, selon d'autres analystes, est la publication de données économiques en demi-teinte.
"Quand on regarde la consommation américaine (de brut), les chiffres des quatre dernières semaines sont en baisse", a relevé James Williams de WTRG Economics.
Selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), au cours des quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont effectivement consommé en moyenne 18,2 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 4,2% de moins qu'un an plus tôt.
"C'est une baisse très importante que l'on observe généralement en temps de récession", a-t-il poursuivi.
"Et, bien que les chiffres du PIB pour le quatrième trimestre soient corrects à première vue, si l'on considère que la consommation de pétrole est un indicateur fiable de l'économie, ce n'est pas bon signe, et cela peut expliquer (en partie) la faiblesse actuelle du marché", a ajouté M. Williams.
La croissance économique des Etats-Unis s'est nettement accélérée au quatrième trimestre, selon la première estimation officielle publiée vendredi, mais dont les composantes semblent indiquer que cette amélioration a déjà fait long feu.
fah
(AWP / 27.01.2012 16h31)