Le brut évolue en nette hausse, toujours dopé par la Fed
Vers 14H30 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars reprenait 1,57 dollar par rapport à la clôture de mercredi, à 100,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Le marché réagit encore aux déclarations de la Fed annonçant qu'elle va maintenir des taux d'intérêt bas pour une assez longue période", a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La Fed a confirmé mercredi soir le cap de sa politique monétaire et promis le maintien d'une ligne "hautement accommodante" à l'avenir, passant par celui d'un taux directeur "exceptionnellement bas" jusque "fin 2014 au moins", contre mi-2013 comme indiqué jusqu'à présent.
La banque centrale américaine laisse ainsi la porte ouverte à de nouvelles injections de liquidités dans l'économie.
"C'est difficile pour les investisseurs de garder leur argent sous leur matelas (car) ils ne vont pas gagner d'intérêts au sein des banques".
De ce fait, "les investisseurs recherchent des alternatives (aux banques) pour investir leurs liquidités et, bien évidemment, cela a entraîné une hausse du marché d'actions, du pétrole et des autres matières premières", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, ces déclarations ont éclipsé les craintes liées à un possible défaut de la Grèce et des chiffres mitigés sur les stocks pétroliers américains.
"Les problèmes avec l'Iran sont toujours présents dans l'esprit des investisseurs, mais plus on avance, moins le marché craint une perturbation dans notre approvisionnement", a estimé M. Lipow.
Selon lui,"les raffineries européennes auront des alternatives, bien que peut-être plus chères", contrairement à la Chine qui achèterait le brut iranien à des prix préférentiels, a-t-il conclu.
Dans un document à l'intention du G20 publié mercredi, le Fonds monétaire international estime toutefois que le cours du baril de pétrole bondirait de plus de 30 dollars si l'Iran décidait de fermer le détroit d'Ormuz, comme Téhéran menace de le faire.
Les principaux dirigeants européens et américains ont renouvelé ces derniers jours le souhait de voir l'Iran reprendre des négociations "sérieuses" avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne), tout en affirmant que la balle était dans le camp de Téhéran.
L'Iran, par la voix de son président Mahmoud Ahmadinejad, s'est dit prêt jeudi à des négociations nucléaires avec les grandes puissances contrairement à ce que disent les Occidentaux, tout en essayant de minimiser l'impact des nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran.
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(AWP / 26.01.2012 16h01)