New York : Les prix du pétrole ont ouvert à la baisse mercredi à New York dans un marché anticipant une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, premier consommateur de la planète, alors que les tensions géopolitiques s'amenuisent quelque peu.Vers 14H30 GMT/15h30 HEC, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 55 cents par rapport à la clôture de mardi, à 98,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
C'est toujours la même histoire, a soupiré Tom Bentz, analyste chez BNP Paribas. Le marché craint que le relevé hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) ne fasse état d'un nouvel affaiblissement de la demande aux Etats-Unis, a-t-il expliqué.
Ces inquiétudes ont été alimentées par l'organisation professionnelle American Petroleum Institute (API) qui a estimé mardi soir que les réserves de brut aux Etats-Unis avaient enregistré sur la semaine achevée le 21 janvier une hausse spectaculaire de 7,3 millions de barils.
On a vu une hausse importante des (estimations de) réserves de brut, avec les raffineries qui ont augmenté leurs cadences et les importations qui ont progressé, on va voir ce que vont montrer les chiffres du DoE, a dit M. Bentz.
De leur côté, les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires ont dit s'attendre à ce que les chiffres du DoE, attendus à 15H30 GMT, fassent état d'une hausse plus modérée des stocks de brut américains, de 700'000 barils la semaine dernière.
Le DoE devrait par ailleurs annoncer une progression de 1,4 million de barils des stocks d'essence et un recul de 500'000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées en cette période hivernale.
A ce sujet, les économistes de Barclays Capital ont remarqué que tant que le temps doux persistera, la demande hivernale pour le pétrole sera bridée et, avec en plus l'amélioration de l'approvisionnement, cela va peser sur une hausse des cours.
Par ailleurs, les inquiétudes sur un défaut de la Grèce donnent la migraine au marché, a noté M. Bentz.
Les tractations entre le gouvernement grec et les créanciers privés sur un effacement partiel de la dette du pays continuent en effet d'achopper sur les taux d'intérêts concédés pour la dette restante.
rp