Le brut progresse légèrement, aidé par de bons indicateurs et l'Iran
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le second jour comme contrat de référence, s'échangeait à 111,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait 56 cents à 101,27 dollars.
"Le marché a apprécié les bons indicateurs en Chine diffusés lundi et montrant que la croissance chinoise était restée au niveau élevé de 8,9% au quatrième trimestre 2011 (plus qu'attendu par les analystes, ndlr), cela montre que le gouvernement garde le contrôle", et est en mesure d'éviter un atterrissage brutal de l'économie du pays, soulignait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Par ailleurs, "il y a aussi eu un indice de confiance des chefs d'entreprises favorable en Allemagne et une solide croissance de la production manufacturière de la région de New York aux Etats-Unis", ce qui a fourni un environnement favorable aux prix du pétrole, ajoutait-il.
La santé économique des Etats-Unis et de la Chine, les deux plus gros consommateurs de brut de la planète, est conseillée par les opérateurs comme un baromètre de la consommation mondiale.
Les prix du baril restaient par ailleurs soutenus par les tensions entre Téhéran et les pays occidentaux, alors que l'Union européenne (UE) doit décider le 23 janvier des modalités d'un embargo sur le brut iranien.
Le marché profitait également d'un affaiblissement du billet vert face à un euro revigoré, ce qui rendait plus attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs détenant d'autres devises.
Le Brent, qui avait déjà peiné à grimper lundi, pâtissait cependant d'une certaine prudence de la part des opérateurs face aux inquiétudes toujours vives sur la crise des dettes dans la zone euro, et en particulier "les craintes d'un défaut de paiement de la Grèce ce printemps", tempérait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
De plus, le Brent est sous pression en raison de l'accroissement progressif de la production en Libye (principalement destinée au marché européen), de la fermeture de raffineries en Europe (qui amoindrit d'autant les besoins de pétrole brut) et de la perspective d'un éventuel report de 6 mois d'un embargo complet de l'UE sur le brut iranien, expliquait M. Hufton.
Autre facteur de nature à freiner l'enthousiasme des investisseurs: l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu mercredi en nette baisse, pour le cinquième mois consécutif, sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2012 en raison de la crise économique qui sévit notamment en Europe.
Selon son rapport mensuel, la consommation de brut s'établirait à 90 millions de barils par jour (mbj) cette année, soit 0,2 mbj de moins que prévu le mois dernier, ce qui représentera une progression de 1,2% par rapport à 2011.
tt
(AWP / 18.01.2012 12h40)