Le brut termine en baisse à New York: 98,70 dollars le baril
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 98,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en baisse de 40 cents par rapport à la veille.
A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 82 cents à 110,44 dollars.
"Les prix du pétrole sont plus élevés que ce que nous aurions pu imaginer vu la négativité du marché", a relevé Matt Smith de Summit Energy (Schneider Electric).
Peu avant la fermeture, le gouvernement français avait confirmé que la France avait perdu son "triple A", la meilleure note financière possible, abaissée d'un cran, à AA+, par l'agence d'évaluation Standard and Poor's.
L'Autriche a également perdu la note maximum.
"Les prix du pétrole finissent cette semaine en résistant relativement bien" à l'agitation du marché, du fait "des incertitudes persistantes sur le front politique" en Iran et au Nigeria, a ajouté Matt Smith.
Après être descendu jusqu'à 97,70 dollars à New York, un niveau plus vu depuis le 21 décembre, et jusqu'à 109,71 dollars à Londres, un plus bas depuis le 3 janvier, les cours du baril se sont relativement ressaisis.
"Le marché est très volatil en raison des inquiétudes autour de l'Iran ou du Nigeria, mais aussi du retour du pétrole libyen" après la guerre l'an dernier, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Jeudi, les prix du pétrole s'étaient brusquement repliés après l'annonce d'un possible report d'un embargo européen sur le brut iranien.
Les modalités de l'embargo doivent être discutées lors d'un sommet européen le 23 janvier, alors que Téhéran est soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire.
L'Iran s'est dit jeudi prêt à reprendre des "négociations sérieuses" sur son dossier nucléaire avec les grandes puissances du groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Chine) chargé de ces discussions.
Par ailleurs, au Nigeria, principal producteur africain d'or noir, les syndicats du pays ont annoncé la suspension pendant le week-end de la grève générale qui paralyse le pays depuis une semaine et menace de s'étendre au secteur-clé du pétrole, afin de laisser plus de temps aux négociations avec le gouvernement.
"Même de petites évolutions des risques pesant sur l'approvisionnement peuvent entraîner des mouvements importants des cours", ont relevé les analystes de Commerzbank.