Le brut perd un peu de terrain après des plus hauts depuis mi-novembre
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 111,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi, après être monté à 112,59 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 15 novembre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 66 cents à 102,30 dollars, après avoir atteint 103,15 dollars, un plus haut depuis le 17 novembre.
Mardi, "des indicateurs positifs en provenance des Etats-Unis et de Chine ont alimenté un regain d'appétit des investisseurs pour les actifs les plus risqués et ainsi porté les prix des matières premières", et notamment de l'or noir, commentaient les analystes de Commerzbank.
Mais, malgré quelques prises de bénéfices en cours d'échanges européens mercredi, les tensions persistantes entre l'Iran et les pays occidentaux continuaient d'être le principal moteur des transactions pétrolières en ce début d'année, soulignaient les analystes.
L'Iran, que les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) soupçonnent de développer son programme nucléaire à des fins militaires, a déjà menacé à plusieurs reprises de fermer le détroit d'Ormuz, un canal stratégique par où transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Téhéran a testé lundi trois missiles de croisière au dernier jour de manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz, alors que les Etats-Unis et les pays européens menacent d'adopter des sanctions contre les exportations pétrolières de l'Iran.
La Maison Blanche a affirmé mardi que les mises en garde de l'Iran sur la présence militaire américaine dans le Golfe trahissaient sa "faiblesse", tandis que le Pentagone a promis de maintenir ses forces sur place tout en disant vouloir éviter tout affrontement.
Un haut responsable militaire iranien a averti mardi les Américains de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe.
Le baril de pétrole pourrait atteindre 200 dollars en cas de nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran, avait de son côté mis en garde le ministre iranien du Pétrole Rostam Qasemi, cité par l'hebdomadaire Aseman en fin de semaine dernière.
L'Iran est le deuxième pays producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Sur le plan de la demande, les investisseurs attendaient la diffusion par le département américain de l'Energie (DoE) jeudi, soit un jour plus tard qu'à l'accoutumée en raison d'un jour férié lundi, des niveaux des réserves de pétrole aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 30 décembre.
Selon des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 1,4 million de barils des stocks de brut, d'une hausse de 1 million de barils de ceux d'essence, et d'un recul de 500'000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
fah
(AWP / 04.01.2012 13h21)