Le brut progresse fortement, porté par des tensions au Moyen-Orient
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 111,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,64 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le cours du Brent est monté en séance jusqu'à 111,58 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis le 5 décembre.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 3,56 dollars à 102,39 dollars, après avoir atteint 102,88 dollars, un plus haut depuis le 17 novembre.
"La hausse des prix est largement alimentée par l'humeur globalement positive des marchés (...) ainsi que par des indicateurs économiques asiatiques encourageants", commentaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
La Chine, deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de brut, a annoncé dimanche que son activité manufacturière avait rebondi en décembre, à 50,3, contre 49 en novembre. Un chiffre supérieur à 50 indique une expansion, un chiffre inférieur signale une contraction.
Autre indicateur rassurant, l'activité de l'industrie manufacturière s'est accélérée plus que prévu aux Etats-Unis en décembre, selon l'indice des directeurs d'achats du secteur publié mardi par l'association professionnelle ISM.
De plus, comme le soulignaient les analystes de Commerzbank, les cours de l'or noir étaient portés par "le différend toujours non résolu sur le programme nucléaire iranien", alors que le pays a déjà menacé à plusieurs reprises de fermer le détroit d'Ormuz, un canal stratégique pour le trafic pétrolier mondial par où transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
L'Iran a testé lundi trois missiles de croisière au dernier jour de manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz, alors que les Etats-Unis et les pays européens menacent d'adopter des sanctions contre les exportations pétrolières de l'Iran pour le pousser à céder sur son programme nucléaire, dont les pays occidentaux dénoncent l'usage militaire.
La France a de son côté exhorté mardi une Union européenne (UE) divisée à suivre les Etats-Unis et à adopter de nouvelles sanctions financières et pétrolières contre l'Iran.
Ainsi, ces inquiétudes sur l'offre soutiennent les cours "malgré des perspectives de demande (mondiale) toujours ternes", commentait Commerzbank.
Par ailleurs, un accès de faiblesse du billet vert, en nette baisse face à l'euro mardi, rendait plus attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
sm
(AWP / 03.01.2012 18h49)