Le brut démarre en forte hausse à New York
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 101,80 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 2,97 dollars par rapport à vendredi. Le marché était resté fermé lundi en raison du Nouvel An.
Après cette pause, l'année démarrait "sur fond d'indicateurs économiques positifs et de marchés boursiers bien orientés", ont observé les analystes de Commerzbank.
Selon des chiffres officiels publiés dimanche, l'activité manufacturière en Chine, le deuxième pays consommateur d'or noir, a légèrement rebondi en décembre, après avoir subi en novembre le premier recul depuis février 2009.
En Inde, l'activité manufacturière a connu sa plus forte accélération depuis six mois en décembre, selon l'indice PMI de la banque HSBC.
Les investisseurs trouvaient également une source de réconfort sur le front européen: en Allemagne, le nombre de chômeurs l'an dernier a atteint son plus bas niveau depuis 1991 et le taux de chômage a reculé à 7,1% en moyenne.
"Les nouvelles économiques sont positives pour les prix du pétrole, et le marché reste inquiet de la situation autour du détroit d'Ormuz et de possibles perturbations de l'offre en cas de sanctions" contre l'Iran, a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le premier vice-président Mohammad Reza Rahimi avait prévenu la semaine dernière que Téhéran fermerait le détroit d'Ormuz, par lequel transite plus du tiers du fret maritime pétrolier mondial, si des sanctions étaient décidées par les pays occidentaux contre les exportations de pétrole de la République islamique.
Mardi, Téhéran a de nouveau haussé le ton, avertissant les Etats-Unis de ne pas renvoyer un de leur porte-avions, qui avait traversé la semaine dernière ce passage stratégique, dans le Golfe.
"On entend beaucoup de rhétorique autour du détroit d'Ormuz mais pour l'instant les approvisionnements ne sont pas perturbés. Je pense pas qu'ils le seront à moins que l'Iran se trouve dans une situation où le pays ne peut plus vendre de pétrole du tout. Le pays n'aurait alors plus rien à perdre", a estimé M. Lipow.
sm
(AWP / 03.01.2012 16h20)