Le brut finit en hausse à New York, juste sous les 100 dollars
(reprise de vendredi soir)
New York - Les prix du pétrole ont aligné une cinquième séance d'affilée de hausse vendredi à New York, soutenus par des statistiques économiques positives, sans pour autant se maintenir à plus de 100 dollars à la clôture.
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 99,68 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en progression de 15 cents par rapport à la veille.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a grignoté 7 cents à 107,96 dollars.
Les cours ont effacé en cinq jours la chute de six dollars enregistrée la semaine précédente sur le marché new-yorkais. Comme jeudi, ils ont dépassé les 100 dollars au cours de la séance, avant de finir la journée sous ce seuil.
"C'est une référence importante, qui va certainement opposer de la résistance (à la hausse des prix), mais si le marché boursier parvient à progresser la semaine prochaine, les prix du pétrole vont suivre", a estimé Rich Ilczyszyn, de la maison de courtage iiTrader.
"Personne ne veut rester positionné à la baisse avant le week-end prolongé", a poursuivi le courtier.
Le marché sera fermé lundi, jour férié. Vendredi déjà, les volumes d'échanges sont restés faibles, le marché poursuivant sur sa lancée des jours précédents "sur la base des statistiques économiques aux Etats-Unis, qui s'améliorent", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Après une salve d'indicateurs encourageants pour le premier pays consommateur d'or noir jeudi, le marché a réagi vendredi au fort rebond des commandes de biens durables en novembre (+3,8%), ainsi qu'à la hausse plus marquée qu'attendu des ventes de maisons neuves.
En revanche, revenus et dépenses de consommation des ménages ont progressé moins que prévu sur la même période.
"De nombreux opérateurs préfèrent être positionnés à la hausse vu la situation économique aux Etats-Unis, mais aussi les inquiétudes à l'étranger concernant les violences au Moyen-Orient et perturbations des approvisionnements dans plusieurs régions du monde", a estimé M. Lipow.
Le marché s'inquiète des tensions de plus en plus fortes entre les pays occidentaux et l'Iran, deuxième pays exportateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur le dossier nucléaire.
Les menaces sur l'offre semblent de plus en plus nombreuses dans le monde, avec des émeutes violemment réprimées dans une région pétrolifère au Kazakhstan et une série d'attentat en Irak.
"Après une année pendant laquelle les risques pesant sur la demande ont constitué la première préoccupation du marché pétrolier, avec les inquiétudes concernant les dettes publiques reflétées directement dans les prix du pétrole, on a vu revenir lors de ces dernières semaines les inquiétudes traditionnelles concernant l'offre", ont observé les analystes de Barclays Capital.
"Cette transition s'explique en partie tout simplement par le fait qu'il y a actuellement un nombre inhabituellement important de sources d'inquiétudes concernant l'offre, dont l'Irak, l'Iran, le Nigeria et de nombreux autres producteurs", ont-ils détaillé.
Au Nigeria, la compagnie Shell fait face à une fuite majeure sur ses installations en eaux profondes.
rp
(AWP / 26.12.2011 12h00)