Le brut ouvre en hausse à New York, aidé par le prêt géant de la BCE
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février évoluait à 97,92 dollars, en hausse de 68 cents par rapport à mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'annonce des résultats d'un prêt géant aux banques par la BCE été accueilli avec satisfaction. 523 banques de la zone euro se sont pressées pour obtenir un montant historique de 489 milliards d'euros de prêts.
"L'action de la BCE a initialement beaucoup porté le marché en injectant des liquidités (mais) au final, les fondamentaux restent les mêmes et rien n'a vraiment changé et quand vous regardez les taux à 10 ans des dettes espagnoles ou italiennes, c'est toujours pareil", a tempéré Bart Melek, de TD Securities.
"En bout de ligne, je ne pense pas que la demande soit si forte et je m'attends toujours à voir les prix du brut baisser", a-t-il fait valoir.
Le marché était par ailleurs toujours porté par "les risques géopolitiques croissants", a souligné Phil Flynn, de PFG Best.
En particulier, les tensions autour du dossier du nucléaire iranien réactivent la prime au risque. "Les dirigeants européennes se rencontrent à Rome pour préparer un plan de sanctions contre l'Iran (qui pourrait résulter) en un embargo du pétrole" de ce pays, a noté M. Flynn.
Les investisseurs restaient en outre rassérénés par une amélioration inattendue du climat des affaires en Allemagne, par le succès d'une émission de dette en Espagne et de bons chiffres de la construction aux Etats-Unis, qui avaient fait bondir les cours de plus de trois dollars mardi.
Les opérateurs attendaient pour 15H30 GMT les chiffres hebdomadaires des réserves de pétrole des Etats-Unis établis par le Département américain de l'Energie (DoE), indicateur de la robustesse de la demande américaine.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 2,4 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 16 décembre, ainsi que sur un recul de 300'000 barils des stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).
En revanche, les stocks d'essence sont attendus en hausse de 1,2 million de barils.
rp
(AWP / 21.12.2011 15h39)