Le brut grimpe, les inquiétudes sur la Corée du Nord et l'Iran dominent
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 105,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,84 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'était le dernier jour de cotation, gagnait 1,42 dollar à 95,30 dollars.
Dans un volume d'échanges toujours très modéré, à l'approche des fêtes de fin d'année, le marché semblait reléguer au second plan les craintes toujours vivaces sur la crise des dettes souveraines dans la zone euro pour se concentrer sur "le regain des tensions géopolitiques dans le monde", soulignait Peter Bassett, analyste du courtier Westhouse Securities.
Ainsi, "la mort du leader nord-coréen Kim Jong-Il (annoncée lundi) a singulièrement attisé les tensions en Asie", les marchés redoutant une possible instabilité politique de ce pays doté de l'arme nucléaire, notait M. Bassett.
Par ailleurs, le sommet annuel du CCG, qui réunit six monarchies arabes de la région, se poursuivait mardi pour le deuxième jour à Ryad (Arabie saoudite).
"Les pays du Golfe pourraient s'entendre pour décider de nouvelles sanctions contre l'Iran", alors que les tensions sont déjà de plus en plus fortes entre les pays occidentaux et Téhéran, expliquait Peter Bassett.
La perspective d'un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien avait déjà contribué ces dernières semaines à tirer les prix du baril vers le haut.
L'Iran, qui est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le stratégique détroit d'Ormuz, par lequel transitent 40% du trafic maritime pétrolier mondial, est particulièrement scruté par les opérateurs.
D'autre part, "les probabilités de perturbations des approvisionnements pétroliers ailleurs dans le monde se renforcent: ainsi, les travailleurs du secteur pétrolier au Kazakhstan poursuivent leur grève, ce qui accroît les risques d'une diminution des exportations de brut d'Asie centrale", ajoutaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
Plusieurs milliers de personnes protestaient lundi dans l'Ouest du Kazakhstan, après la répression d'émeutes ayant fait au moins 15 morts dans la région les trois jours précédents dans cette région pétrolifère.
Selon des estimations de l'Opep, le Kazakhstan pompe plus de 1,6 million de barils de brut par jour, ce qui correspond à ce que produisait la Libye avant l'éclatement de la guerre civile dans le pays au printemps dernier.
rp
(AWP / 20.12.2011 13h01)