Le brut ouvre en forte baisse à New York, le marché surpris par l'Opep
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait 3,44 dollars, à 96,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les 12 pays du cartels se sont entendus sur un plafond de 30 millions de barils par jour (mbj) pour leur offre conjuguée, ce qui correspond à peu près à leur niveau de production actuelle. Il s'agit toutefois d'une première révision à la hausse des objectifs de production depuis trois ans.
La production de l'Opep, qui pompe 35% de l'or noir mondial, avait atteint en novembre 30,68 mbj, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
"Ils ont légitimé la surproduction qu'ils effectuent depuis trois ans", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, se disant surpris par cette décision.
Les analystes de Commerzbank ont pour leur part jugé "vague" un tel objectif, qui selon eux n'est pas justifié par la demande mondiale.
"Le marché a le sentiment que l'Opep va continuer à produire, peu importe l'état de la demande mondiale", a indiqué M. Lipow.
Autre élément ayant pris de cours les investisseurs: le retour à la normale "plus rapide que prévu" de la production libyenne, qui avait été fortement ralentie par la révolution ayant fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi, a précisé M. Lipow.
Le baril avait fortement grimpé mardi après des rumeurs sur un possible exercice militaire iranien de fermeture du détroit d'Ormuz --où transite 40% du brut mondial-- eurent fait flamber le pétrole, notamment à New York où le cours avaient gagné plus de 2%.
Mais Téhéran a démenti mercredi toute intention de fermer ce détroit stratégique, apaisant les marchés.
En outre, "le manque de confiance envers l'Europe se reflète dans l'euro, qui est passé sous 1,30 dollar pour la première fois depuis janvier, ce qui pèse sur les prix du brut", libellés en dollars, a remarqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
rp
(AWP / 14.12.2011 15h40)