Le brut en baisse à New York, l'écart avec Londres s'accroît
Vers 15H10 GMT/16h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 87,04 dollars, en recul de 29 cents par rapport à la veille.
Le Nymex a ouvert avec une heure de retard en raison des conditions météorologiques après le passage d'une tempête de neige sur la côte Est.
Les investisseurs montraient des signes d'inquiétude après l'abaissement d'un cran de la note du Japon par l'agence de notation financière Standard and Poor's, en raison du lourd endettement du pays.
"A chaque fois qu'il y a des craintes au sujet d'une dette publique, c'est négatif pour les prix du pétrole", a noté Phil Flynn, de PFGBest Research, les investisseurs revoyant en baisse leurs attentes de demande de brut.
Mercredi, les prix du pétrole avaient nettement rebondi après six séances d'affilée de repli, alors que la banque centrale américaine a maintenu ses mesures de relance, ce qui restait un facteur de soutien.
"Les commentaires moins spectaculaires de la Fed sur l'économie soutiennent le marché, non parce que l'on estime que la demande va être forte, mais parce que les mesures de relance vont se poursuivre, peut-être plus longtemps qu'on ne l'imaginait avant le communiqué", a estimé Phil Flynn.
Le prix du baril de référence à New York creusait son écart de prix avec le baril de Brent à Londres, d'environ 11 dollars.
"L'offre aux Etats-Unis est abondante", a observé Phil Flynn, tandis que la production en mer du Nord a connu des problèmes et que la demande en Europe et en Asie était soutenue.
Aux Etats-Unis, le terminal de Cushing (Oklahoma, sud), déjà proche de la saturation, a vu ses réserves encore gonfler la semaine passée, de 900'000 barils, à 37,7 millions de barils, selon les chiffres du département de l'Energie.
Il s'agit du principal centre de stockage du pays, où est conservé le brut pompé dans l'ouest du Texas qui sert de référence sur le marché new-yorkais.
rp
(AWP/27 janvier 2011 16h28)