Le brut tente de rebondir dans un marché sans enthousiasme
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 108,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,00 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 74 cents, à 98,51 dollars, restant fermement ancré sous le seuil de 100 dollars.
"Le timide optimisme observé en fin de semaine dernière après le sommet de l'Union européenne (UE) s'est évaporé" en début de semaine, notait Tamas Varga, analyste du cabinet PVM.
Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, se sont accordés, à la seule exception du Royaume-Uni, sur le renforcement de la discipline budgétaire conclu par les pays de la zone euro.
Mais, dès lundi, l'agence de notation financière Moody's a prévenu que "la zone euro, et l'Union européenne plus largement, (restaient) sujettes à de nouveaux chocs" tandis qu'une "menace persistante" pèse sur la "cohésion de la zone". Ce verdict a jeté un froid sur les marchés, d'autant que l'agence concurrente Fitch a suivi dans la foulée, prévoyant à court terme "un ralentissement économique significatif" dans toute la zone euro.
Le dollar était le principal bénéficiaire de ce regain d'inquiétude des investisseurs sur la zone euro, poussant lundi la monnaie américaine à son niveau le plus élevé face à la monnaie unique depuis début octobre, un mouvement de nature à rendre le brut, libellé en dollar, moins attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.
Et si les cours reprenaient leur souffle mardi, aidés par quelques achats à bon compte, la prudence restait de mise sur le marché à la veille de la réunion à Vienne des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). L'Iran, qui préside cette année le cartel, avait annoncé dimanche qu'il souhaitait voir l'Arabie saoudite et le Koweït "réduire leur surproduction" pour tenir compte du retour plus rapide que prévu de la production libyenne d'hydrocarbures sur le marché.
Mais tout abaissement des quotas "n'aurait qu'un effet positif temporaire sur les prix", du fait des niveaux toujours élevés de production du cartel, prévenait M. Varga.
Autre source de pression sur les cours, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a révisé en nette baisse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011 et 2012 en raison de "l'aggravation" du contexte économique et de prix élevés, dans son rapport mensuel publié mardi.
fah
(AWP / 13.12.2011 12h40)