Le brut recule sur un marché peu convaincu par l'Union européenne
Vers 11h20 GMT (12h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 107,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,18 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,28 dollar, à 98,13 dollars, restant cantonné sous le seuil de 100 dollars.
Les prix du brut étaient sous pression, alors que le dollar retrouvait un peu de vigueur, notamment face à l'euro, aidé par le scepticisme des investisseurs vis-à-vis l'efficacité de l'accord sur le renforcement de la discipline budgétaire, conclu par les pays de la zone euro et auquel les autres membres de l'Union européenne (UE) à l'exception du Royaume-Uni se disent prêts à se joindre.
Le renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Le marché reste indécis face à ce projet, étant donné notamment que certains détails doivent toujours faire l'objet d'un accord et donc au préalable de débats intenses", commentait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Ainsi "le marché prend son temps pour digérer le sommet de la semaine dernière", et semble peu enclin à être très enthousiasmé par les décisions prises vendredi, observait M. Kryuchenkov.
Par ailleurs, "des prévisions de températures plus douce que d'habitude pour la saison aux Etats-Unis ont balayé les espoirs de voir la demande" énergétique du pays, le plus gourmant au monde, rebondir nettement, ce qui pèse sur les cours, notaient les analystes du cabinet JBC Energy.
Les investisseurs ouvraient ainsi la semaine sur une note de prudence qui devrait perdurer jusqu'à la réunion mercredi à Vienne des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
"Alors que le moral des marchés est en berne, comme les perspectives de l'économie mondiale, et que la production libyenne fait un retour plus rapide que prévu, certains membres, au premier rang desquels l'Iran, ont appelé à une baisse des quotas" de production du cartel, soulignait JBC Energy.
Mais pour ces experts, "aucun changement officiel n'est à attendre, étant donné les tensions géopolitiques persistantes (notamment entre Iran et pays occidentaux, ndlr) et les incertitudes sur l'approvisionnement du marché" dont l'étroitesse persistante devrait, à court terme, soutenir les cours du baril.
cha
(AWP / 12.12.2011 12h51)