Le brut finit en hausse à New York, porté par l'accord européen
(reprise de vendredi soir)
New York - Les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi à New York, les investisseurs voyant finalement d'un bon oeil le nouveau pacte d'"union de stabilité budgétaire" sur lequel se sont entendus les pays de l'Union européenne, à l'exception notable du Royaume-Uni.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a gagné 1,07 dollar par rapport à jeudi, à 99,41 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 108,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de jeudi.
"Les gens sont un peu plus optimistes pour l'accord européen, on avait exagéré la baisse ce matin", a déclaré Phil Flynn, de PFG Best Research.
Le brut coté à New York avait ouvert en baisse vendredi, tombant jusqu'à 97,36 dollars le baril, avant de se reprendre en fin d'échanges.
"Le marché va continuer à être un peu sceptique sur la bonne mise en oeuvre de cet accord dans les détails, on voit bien les divisions au sein des membres de l'UE", avait expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, peu après l'ouverture.
Tous les pays de l'UE, à la seule exception du Royaume-Uni, devraient rejoindre l'accord sur le renforcement de la discipline budgétaire conclu par les pays de la zone euro, selon un communiqué vendredi des dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles depuis la veille.
Les Européens se sont mis d'accord pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, mais le refus britannique empêche que cet accord se traduise par un changement de traité, qui exigerait l'unanimité des membres de l'UE.
La rencontre, très attendue par les investisseurs, a pour le reste accouché pour le moment de résultats d'ampleur limitée sur le renforcement du pare-feu financier de la zone euro contre la crise de la dette.
L'Allemagne a notamment refusé une proposition visant à augmenter les moyens du Mécanisme européen de stabilité (MES), futur fonds de sauvetage permanent de l'Union monétaire.
Pour l'heure, la mise en place du MES sera avancée d'un an, à juillet 2012, et l'existence du Fonds temporaire de soutien de la zone euro (FESF) sera prolongée jusqu'à mi-2013.
Les investisseurs restent toutefois dubitatifs car "on voit bien avec les expériences passées que les sommets de l'UE se succèdent pour toujours régler le précédent car ils ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs", a estimé M. Lipow.
Par ailleurs, "les chiffres sur la production industrielle en Chine ont également soutenu le marché", a noté Phil Flynn.
La production industrielle chinoise dans son ensemble continue à augmenter, mais moins vite: en novembre, elle a progressé de 12,4% sur un an, le niveau le plus faible depuis août 2009.
Enfin, "on recommence à se concentrer sur les Etats-Unis avec des bonnes statistiques aujourd'hui encore", a poursuivi M. Flynn.
Un indicateur publié vendredi a montré que le moral des ménages avait poursuivi sa remontée en décembre, pour le quatrième mois d'affilée, dépassant les attentes des analystes. Les Etats-Unis ont également réduit leur déficit commercial en octobre grâce à une baisse de leurs importations plus rapide que celle des exportations.
rp
(AWP / 12.12.2011 06h21)