Le brut ouvre en repli à New York, digère les résultats du sommet
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait 69 cents par rapport à jeudi, à 97,65 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après plus de neuf heures d'intenses négociations, les Européens se sont mis d'accord vendredi pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, mais ont échoué à le faire à 27, en raison d'un différent avec le Royaume-Uni, qui se retrouve isolé.
Les investisseurs accueillent "de manière très tiède" les premiers résultats de ce sommet présenté comme celui de la dernière chance, a commenté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
"Le marché va continuer à être un peu sceptique sur la bonne mise en oeuvre de cet accord dans les détails, on voit bien les divisions au sein des membres de l'UE", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La rencontre, tant attendue par les investisseurs, a pour le reste accouché pour le moment de résultats d'ampleur limitée sur le renforcement du pare-feu financier de la zone euro contre la crise de la dette.
L'Allemagne a notamment refusé une proposition visant à augmenter les moyens du Mécanisme européen de stabilité (MES), futur fonds de sauvetage permanent de l'Union monétaire.
Pour l'heure, la mise en place du MES sera avancée d'un an, à juillet 2012, et l'existence du Fonds temporaire de soutien de la zone euro (FESF) sera prolongée jusqu'à mi-2013.
Les investisseurs sont dubitatifs car "on voit bien avec les expériences passées que les sommets de l'UE se succèdent pour toujours régler le précédent car ils ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs", a estimé M. Lipow.
En outre, environ 200 milliards d'euros devraient être débloqués par les responsables européens à destination du Fonds monétaire international (FMI), cet argent devant servir à soutenir des pays fragiles de l'Union monétaire.
Le marché se réservait en outre pour la réunion de l'Opep la semaine prochaine durant laquelle "il ne faut pas s'attendre à des changements dans les volumes de production", a souligné M. Lipow, avançant qu'il "ne faut attendre aucune réduction de la part de l'Arabie saoudite".
rp
(AWP / 09.12.2011 15h46)