Menu
A+ A A-

Le baril attendu proche des 100 USD en 2012, malgré la crise de l'euro

prix-du-petrole Doha Doha : Le cours du pétrole devrait rester proche en 2012 de ses niveaux actuels de 100 dollars par baril, les grands pays en développement continuant à tirer la demande malgré la crise dans la zone euro, selon les prévisions de producteurs et d'analystes.

"Nous voyons la demande se maintenir en Asie, donc on prévoit pour cette année (2012) un prix de 90 à 100 dollars. Il semble que c'est un plancher assez solide", a déclaré le patron de la major britannique BP, Robert Dudley, lors du 20e Congrès mondial du pétrole à Doha au Qatar, qui s'achève jeudi.

Alarmant lorsqu'il a été franchi pour la première fois en janvier 2008, le prix du baril à trois chiffres s'est installé dans le paysage économique mondial, tiré par la forte croissance chinoise, indienne ou encore brésilienne.

Le cours actuel est "satisfaisant pour les producteurs et les consommateurs" et "la spéculation excessive" nuit aux deux, a fait valoir à Doha le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El Badri.

L'Opep se réunit la semaine prochaine à Vienne, mais ses membres --qui produisent actuellement environ 30 millions de barils par jour, soit environ un tiers de l'or noir mondial-- n'ont révélé à Doha aucune intention de changer leurs quotas.

Une mauvaise nouvelle pour l'Agence internationale de l'Energie (AIE), le bras énergétique des pays développés, qui appelle régulièrement l'Opep à ouvrir ses vannes pour relancer l'économie.

"Les prix du brut restent dangereusement élevés", un prix du baril à trois chiffres continuant à être "une source d'inquiétude", a plaidé à Doha sa secrétaire générale, Maria van der Hoeven.

Selon Robert Dudley, les prix sont actuellement "sur le fil du rasoir" au-delà duquel ils pourraient selon lui affecter l'économie mondiale, et celle des Etats-Unis en particulier.

Jeudi matin, le baril WTI américain valait 101,01 dollars, le Brent de mer du Nord 110,36 dollars.

Sur les marchés, des effets géopolitiques s'annulent: un retour plus rapide que prévu de la production libyenne --avec un retour à la production normale de 1,6 million de barils par jour désormais prévu par l'Opep pour mi-2012-- contribue à renforcer l'offre mondiale.

A l'inverse, après les incertitudes du "printemps arabe", les interrogations se concentrent désormais sur l'impact d'un possible embargo européen sur le pétrole iranien.

Dans leurs dernières prévisions, les analystes de la Deutsche Bank prévoient un baril (WTI) à 105 dollars et un Brent à 115 dollars l'an prochain, sur la base d'un scénario de croissance mondiale de 3,4%.

"Si la croissance du PIB mondial reste au-delà des 3%, nous pensons que les prix sur les marchés de l'énergie resteront fermes", selon la banque, qui observe que "pratiquement toute la demande supplémentaire de pétrole vient des pays hors OCDE".

Dans les pays développés en effet, la demande devrait stagner: les perspectives de la zone euro se dégradent, "mais l'inverse est vrai aux Etats-Unis", selon Deutsche Bank.

Malgré la crise, BNP Paribas écarte elle aussi le scénario d'une baisse, avec un baril WTI à 105 dollars pour l'hiver, et 104 dollars pour l'ensemble de 2012, une prévision relevée de trois dollars fin novembre.

"La demande mondiale de pétrole a été solide, notamment dans les marchés émergeants. Et alors que l'hiver dans l'hémisphère nord arrive à grand pas (...), la demande mondiale de pétrole va augmenter de façon saisonnière", soulignent les analystes de la banque française.

Dans le même temps, l'Opep se dirige vers un statu quo et la croissance de la production hors du cartel continue à décevoir, note-t-elle.

jq



(AWP / 08.12.2011 13h27)


Commenter Le baril attendu proche des 100 USD en 2012, malgré la crise de l'euro



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 22 novembre 2024 à 21:45

    Le pétrole accélère, la prime de risque géopolitique réintèg…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont pris de la vitesse vendredi, après un moment d'hésitation en début de journée, les...

    vendredi 22 novembre 2024 à 13:50

    Le pétrole en baisse, le marché soupèse les risques liés au …

    Londres: Les cours du pétrole hésitent vendredi, repartant en baisse après avoir ouvert la séance dans le vert, le marché évaluant encore...

    vendredi 22 novembre 2024 à 13:10

    Le pétrole se maintient, le marché sous-pèse les risques lié…

    Londres: Les cours du pétrole hésitent vendredi, après avoir grimpé la veille, le marché évaluant encore la possibilité que des installations pétrolières...

    jeudi 21 novembre 2024 à 22:19

    Gaz américain et européen au plus haut depuis un an

    Cours de clôture: Le cours du gaz naturel a atteint jeudi son plus haut depuis un an tant aux Etats-Unis qu'en Europe...

    jeudi 21 novembre 2024 à 18:55

    BP annonce un investissement groupé de sept milliards de dol…

    Londres: Le géant pétrolier britannique BP a annoncé jeudi un investissement groupé de sept milliards de dollars pour démultiplier les ressources gazières...

    jeudi 21 novembre 2024 à 13:40

    Le pétrole monte avec l'escalade en Ukraine et la hausse des…

    Londres: Les cours du pétrole restent en hausse jeudi en raison de l'augmentation des réserves de brut américaines et de l'escalade autour...

    mercredi 20 novembre 2024 à 21:20

    Le pétrole se replie face à la hausse des stocks américains

    Cours de clôture: Les cours de pétrole se sont repliés mercredi, lestés par la hausse surprise des stocks aux Etats-Unis, l'attention des...

    mercredi 20 novembre 2024 à 17:30

    🛢️ USA: hausse surprise des stocks de pétrole, la production…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks de pétrole ont enregistré une progression surprise la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi...

    mardi 19 novembre 2024 à 21:20

    Le pétrole termine stable, pris dans des vents géopolitiques…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé à un niveau proche de l'équilibre mardi, poussés par l'aggravation des tensions entre...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Vendredi 15 novembre 2024 En octobre 2024, le cours moyen du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. daté s’établit à 75,63 $, représentant le deuxième plus bas de 2024. Son niveau de prix marque une baisse significative par rapport à son pic de 89,94 $ atteint en avril (-14,31 $ soit -15,91 %), avec une moyenne annuelle de 81,81 $ par baril.

    📈 Prévisions des prix du pétrole Brent et WTI en 2023/2024 selon les experts du secteur

    Le vendredi 22 septembre 2023

    Paris: Morgan Stanley a revu à la hausse ses prévisions trimestrielles pour les prix du pétrole Brent en 2023 et 2024, attribuant cette révision à un déséquilibre de l'offre provoqué par la prolongation des réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

    Lire la suite

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite

    📈 Conflit au Moyen-Orient: pourquoi la hausse du pétrole reste contenue

    Le mercredi 02 octobre 2024

    Analyse: En dépit des tensions grandissantes au Moyen-Orient, l'augmentation des cours du pétrole reste contenue, Téhéran et Washington n'ayant aucun intérêt à une escalade et l'offre restant abondante.

    Lire la suite