Asie: le brut mitigé avant le sommet européen sur la crise de la dette
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait 3 cents, à 101,46 USD, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance gagnant 16 cents à 109,69 USD.
Les cours du brut pâtissent "des moindres attentes du sommet européen", selon Sanjeev Gupta, analyste chez Ernst & Young's à Singapour.
Ce sommet se présente sous des auspices très incertains après une réunion préparatoire mercredi soir à Bruxelles de hauts fonctionnaires qui n'est guère parvenue à se rapprocher d'un compromis, selon une source proche des discussions.
La France et l'Allemagne disent toutefois vouloir aboutir à tout prix à un nouveau traité, libellé "Union pour la stabilité et la croissance durable", dont elles ont détaillé le contenu dans une lettre au président de l'UE Herman Van Rompuy.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy veulent doter la zone euro "de règles et d'engagements plus contraignants" via un traité ouvert aux 27 Etats de l'UE ou, à défaut d'unanimité, limité aux 17 pays de l'euro qui "devront aller de l'avant".
Paris et Berlin misent sur des sanctions plus automatiques pour les mauvais élèves et sur des "règles d'or" nationales contre les déficits.
Les marchés attendaient par ailleurs fébrilement la décision des Européens sur un éventuel embargo touchant le pétrole iranien.
L'Union européenne a élargi la semaine dernière la liste des sociétés iraniennes touchées par des sanctions financières, et a indiqué préparer de nouvelles mesures contre le secteur pétrolier du pays, la France et l'Allemagne défendant l'idée d'un embargo sur l'achat de brut iranien.
Téhéran vend quelque 450'000 barils/jour (18% de ses exportations) aux Européens, essentiellement à l'Italie (180'000 barils), à l'Espagne (160'000 barils) et à la Grèce (100'000 barils).
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El Badri a jugé "vraiment très difficile de remplacer" les importations iraniennes de pétrole en Europe.
Ces inquiétudes devraient "limiter tout affaiblissement des cours" à plus ou moins court terme, a observé Sanjeev Gupta.
Le baril de "light sweet crude" avait clôturé en baisse de 79 cents mercredi, terminant à 100,49 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le Brent avait fini à 109,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de mardi.
rp
(AWP / 08.12.2011 06h26)