Le brut ouvre en recul à New York, dans un marché attentiste
Vers 14H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier cédait 10 cents par rapport à mardi, à 101,18 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Le marché continue ses montagnes russes, cela fait des mois que nous sommes influencés par les développements en zone euro", a commenté John Kilduff, d'Again Capital.
Les pays de la zone euro se sont engagés dans d'intenses tractations en vue de ce sommet, qui s'ouvre jeudi, où ils devraient notamment discuter de la proposition franco-allemande d'un "nouveau traité" européen prévoyant "des sanctions immédiates" en cas de non-respect de la maîtrise du déficit.
"On va voir si ce sommet aboutit à une solution vendredi ou ce week-end, même si les déclarations allemandes sont en train de peser sur les cours", a dit M. Kilduff à propos de commentaires peu encourageants de Berlin.
"Nous tablons sur des discussions très exigeantes et par moments difficiles" jeudi et vendredi à Bruxelles, a dit un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Peu auparavant, une source proche du gouvernement s'était dite "pessimiste" quant à une issue positive de ce sommet.
Les menaces de boycott européen du pétrole iranien, en représailles contre le programme nucléaire de Téhéran, étaient "toujours en arrière plan", a noté Matt Smith de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Dans ce contexte, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El Badri a dit "vraiment espérer" que l'UE ne prendrait pas une telle décision, jugeant "vraiment très difficile de remplacer" les quelque 450.000 barils de brut que l'Europe importe chaque jour d'Iran.
Les économistes de Commerzbank ont remarqué à ce propos que les pays "en crise" en Europe, "l'Italie, l'Espagne et la Grèce, dépendaient du pétrole iranienne, et qu'un embargo les forcerait à se fournir ailleurs à un prix plus élevé".
L'Iran, deuxième pays producteur de brut au sein de l'OPEP, contrôle le détroit stratégique d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Les opérateurs surveilleront par ailleurs mercredi les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une chute de 900.000 barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 2 décembre.
sm
(AWP / 07.12.2011 15h47)