Le brut grimpe prudemment, le marché surveille la zone euro
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 110,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 47 cents, à 101,75 dollars.
"Les volumes d'échanges sont modérés, les opérateurs attendent le sommet européen (de jeudi et vendredi). L'espoir d'un accord sur un changement des traités et un contrôle plus strict des budgets nationaux alimente un optimisme prudent sur le marché", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les pays de la zone sont engagés dans d'intenses tractations en vue de ce sommet, où ils devraient notamment discuter de la proposition franco-allemande d'un "nouveau traité" européen prévoyant "des sanctions immédiates" en cas de non-respect de la maîtrise du déficit.
"Cela a estompé l'impact de l'avertissement de (l'agence de notation) Standard and Poor's, qui a mis lundi sous surveillance négative 15 Etats de la zone euro, notait M. Kryuchenkov, ajoutant que le marché surveillerait également jeudi une décision de la Banque centrale européenne (BCE).
"Une baisse des taux de la BCE pourrait, à court terme, donner un coup de fouet aux prix du pétrole et aux autres cours de matières premières", en alimentant les flots d'investissement vers ces marchés, a-t-il estimé.
Le marché du pétrole restait de surcroît soutenu par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, alors que se précise la perspective d'un embargo européen sur le pétrole iranien.
"J'espère vraiment qu'il n'y aura pas d'embargo de l'Union européenne (UE)", a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El Badri, jugeant "vraiment très difficile de remplacer" les quelque 450.000 barils de brut que l'Europe importe chaque jour d'Iran.
L'Iran est le deuxième pays producteur de brut au sein de l'OPEP, et contrôle le détroit stratégique d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Les opérateurs surveilleront par ailleurs mercredi les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une chute de 900'000 barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 2 décembre.
Ils attendent en revanche des hausses de 600'000 barils des stocks d'essences et de 1 million de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de la saison hivernale.
rp
(AWP / 07.12.2011 12h31)