Le brut finit en nette hausse à New York mais reste sous 100 dollars
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier a terminé à 98,21 dollars, en hausse de 1,44 dollar par rapport à vendredi.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 2,60 dollars à 109,00 dollars.
Le marché pétrolier new-yorkais a redémarré en trombe lundi après avoir marqué une pause pour Thanksgiving, avec un jour férié jeudi aux Etats-Unis et de faibles volumes d'échanges vendredi. Après un pic à 100,74 dollars en matinée, les cours ont cependant modéré leur progression au cours de la séance.
"Le facteur dominant est une nouvelle fois l'Europe, où les dirigeants semblent se rapprocher d'une solution", a expliqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Pour l'analyste, la situation sur le Vieux Continent est en effet "déterminante pour savoir comment l'économie mondiale va croître l'année prochaine".
Cependant, "l'incertitude reste trop forte, c'est pour cela que les cours sont retombés. Les 100 dollars constituent un seuil psychologique important, les fondations ne sont pas assez solides pour se maintenir au delà", a-t-il estimé.
Les marchés ont été encouragés par des informations du journal italien la Stampa, selon lequel le nouveau gouvernement italien négocierait une aide de 400 à 600 milliards d'euros avec le Fonds monétaire international. Cette information a pourtant été démentie par l'organisation multilatérale.
Des rumeurs de préparation d'un pacte franco-allemand pour renforcer la discipline budgétaire en zone euro ont également animé les échanges.
"Une fois de plus, le marché croit que l'Europe va être sauvée à la dernière minute", a commenté Phil Flynn, de PFG Best.
"Les investisseurs reprennent goût à la prise de risque, mais ce n'est pas la première fois qu'on entend qu'un plan va être mis en place pour l'Europe, pour être déçu à chaque fois", a-t-il ajouté.
"L'autre chose qui joue sur le marché pétrolier, ce sont les tensions géopolitiques qui continuent de monter", a relevé l'analyste.
La Ligue arabe a adopté dimanche des sanctions économiques sévères contre la Syrie pour la contraindre à faire cesser la répression.
L'Iran, accusé par les pays occidentaux de chercher à se doter de l'arme atomique, a décidé dimanche de réduire ses relations avec la Grande-Bretagne, en réponse aux nouvelles sanctions adoptées contre Téhéran.
L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le stratégique détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Le marché surveille également l'Egypte, où se tenaient lundi les premières élections depuis la chute de Hosni Moubarak en février.
Selon Matt Smith, les cours du pétrole ont aussi été soutenus par les ventes record enregistrés pendant le week-end de Thanksgiving aux Etats-Unis, le premier pays consommateur de pétrole.
Ce week-end, marqué par des soldes monstres dans les grands magasins, marque traditionnellement le lancement de la saison des achats de fin d'année.
rp
(AWP / 29.11.2011 06h21)