Le brut monte légèrement, dans un marché lesté par la zone euro
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 107,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 46 cents à 96,63 dollars.
Cependant, si les échanges électroniques se poursuivent, la place new-yorkaise restera fermée jeudi en raison du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis, réduisant sensiblement le volume des échanges.
"La grande majorité des opérateurs américains seront absents des marchés jusqu'à la semaine prochaine pour le week-end prolongé de Thansksgiving. C'est l'occasion pour les prix du pétrole de faire une pause, de se consolider" après leur forte baisse de la veille, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les cours du baril avaient perdu près de 2 dollars à Londres comme à New York mercredi, plombés par l'annonce d'une contraction de l'activité manufacturière en Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, et par les inquiétudes persistantes sur une contagion de la crise de la dette au "noyau dur" de la zone euro.
L'Allemagne a ainsi levé à peine plus de la moitié des 6 milliards d'euros d'obligations à 10 ans proposés aux investisseurs lors d'une émission mercredi, et malgré une hausse inattendue de l'Ifo, principal baromètre de confiance des entreprises en Allemagne, la prudence restait de mise - notamment avant un mini-sommet réunissant jeudi la France, l'Allemagne et l'Italie.
"La fébrilité des investisseurs face aux incertitudes sur la croissance économique est, dans l'ensemble, plus déterminante que les tensions à court terme sur l'offre mondiale de brut, alors que la pression monte sur l'Iran et que les violences se poursuivent en Syrie", expliquait M. Kryuchenkov.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a prévenu mercredi que les nouvelles sanctions internationales contre Téhéran, préparées par la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ne le feront pas reculer sur son programme nucléaire soupçonné d'avoir des visées militaires.
L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le stratégique détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
"Si l'Iran réagissait en fermant le détroit d'Ormuz, cela affecterait très sévèrement les exportations pétrolière de l'Arabie saoudite, de l'Irak, du Koweït, du Qatar et des Emirats arabes Unis, qui représentent au total quelque 15,8 millions de barils par jour", soit près d'un cinquième de la demande mondiale, a calculé le cabinet viennois JBC Energy.
fah
(AWP / 24.11.2011 12h51)