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Nouvelle chute du brut à New York, le baril à 86 dollars

prix-du-petroleNew York : Les prix du pétrole ont terminé une nouvelle fois sur une chute mardi à New York, après la publication d'indicateurs économiques décevants, avec notamment une contraction inattendue de l'activité britannique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a terminé à 86,19 dollars, en baisse de 1,68 dollar par rapport à la veille.

Il affiche ainsi six séances d'affilée de recul, sur lesquelles il a perdu près de 6% de sa valeur. Les cours sont tombés dans la journée à 86,12 dollars, leur plus bas niveau depuis début décembre.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 1,36 dollar à 95,25 dollars.

"Il est surprenant de voir à quel point le marché a baissé en si peu de temps", a commenté Matt Smith, de Summit Energy.

"Les chiffres de la croissance (en Grande-Bretagne) ont constitué le facteur clé de la journée", a-t-il expliqué. "Après la publication de ces chiffres, on a vu une bonne dose d'aversion au risque revenir sur le marché. Ensuite, un indicateur ici aux Etats-Unis a montré que le marché immobilier était de nouveau en baisse".

"Cela s'est traduit par un début de séance vraiment négatif, et le brut ne s'en est jamais remis", a poursuivi l'analyste.

L'économie britannique s'est contractée de 0,5% au dernier trimestre 2010, une chute du Produit intérieur brut qui n'avait été anticipée par aucun expert.

Aux Etats-Unis, la baisse des prix des logements s'est poursuivie en novembre, selon l'enquête mensuelle Standard and Poor's/Case-Shiller.

"Cela fait penser aux opérateurs optimistes du marché pétrolier que la reprise économique n'est peut être pas si solide que ce que l'on pensait", a jugé Phil Flynn, de PFG Best.

"Les prix ont tellement chuté, en si peu de temps, qu'on va peut être assister à un petit rebond, mais on a perdu l'élan du début d'année", a-t-il poursuivi.

Pour Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report, "même si les conditions météorologiques ont été montrées du doigt" dans les mauvais chiffres britanniques, "l'influence de la hausse des prix de l'énergie ne peut pas être exclue".

"Les anticipations de nouvelle hausse des stocks de brut (aux Etats-Unis) et le fait que l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR) ait donné des signes de hausse de ses capacités de production, contribuent certainement à la liquidation", a-t-il ajouté.

Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi avait indiqué lundi que la production du cartel pourrait augmenter en 2011 pour répondre à une demande croissante.

Les opérateurs du marché pétrolier attendent pour mercredi la publication des statistiques hebdomadaires sur l'évolution des réserves d'hydrocarbures aux Etats-Unis. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires anticipent une hausse de 400'000 barils des stocks de brut, et un bond de 2,6 millions de barils des stocks d'essence.

L'abondance des stocks de brut aux Etats-Unis pèse lourdement sur les cours. Le terminal de Cushing (Oklahoma, sud), principal centre de stockage du pays et où est conservé le brut pompé à l'ouest du Texas qui sert de référence à New York, approche notamment la saturation.

rp

(AWP/26 janvier 2011 06h21)

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