Ouverture en hausse à New York, soutenue par le Moyen-Orient
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour échéance en janvier gagnait 72 cents par rapport à la clôture de lundi, à 97,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Les cours sont en hausse en raison "des inquiétudes sur l'impact que vont avoir les sanctions contre la banque centrale iranienne sur le marché pétrolier", a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
A la suite d'un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) indiquant que l'Iran travaillait à la mise au point de l'arme atomique, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis ont annoncé lundi un nouveau tour de vis aux sanctions internationales contre Téhéran, visant en particulier les ressources pétrolières et le secteur pétrochimique du pays.
La France a appelé ses partenaires de geler "dès à présent" les avoirs de la banque centrale et à interrompre les achats de pétrole iraniens.
"Si tout le monde suit (cet appel), l'économie iranienne va être paralysée et cela va causer une pénurie de pétrole en Europe", a souligné Phil Flynn de PFG Best Research, remarquant néanmoins que la Russie et la Chine s'opposaient à toute sanction contre Téhéran.
L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le stratégique détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Les violences en Egypte, qui ont fait 28 morts depuis samedi, pesaient quelque peu sur les cours dans la mesure où "le marché se demande si les changements de régime (dans cette région) vont se poursuivre, ajoutant de l'instabilité", a remarqué M. Lipow.
Les manifestations réclament que les militaires qui tiennent les rênes du pays depuis la chute de Hosni Moubarak en février remettent le pouvoir aux civils au plus vite.
Le pays, qui a un impact limité sur l'offre et la demande, est surtout surveillé par les opérateurs pour le Canal de Suez et le pipeline Sumed, par lequel transitent des tonnes d'or noir, a noté M. Flynn.
Les développements en Syrie et au Yémen étaient en outre sous la loupe du marché.
Dans ce contexte, la révision à la baisse du taux de croissance du PIB des Etats-Unis au troisième trimestre (progression de 2,0% contre 2,5% initialement estimé) n'était pas répercuté immédiatement sur les cours.
jq
(AWP / 22.11.2011 15h51)