Le brut ouvre en baisse à New York, plombé par la politique américaine
Vers 14H20 GMT (15H20 HEC), le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier cédait 91 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 96,76 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Il y a trop d'éléments négatifs pour que les cours repartent en hausse. (...) C'est une combinaison de mauvaises nouvelles", a résumé Matt Smith, analyste chez Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Aux Etats-Unis, les marchés étaient suspendus aux débats de la "super-commission" du Congrès américain chargée de dénicher 1.200 milliards d'économies. Si aucun accord n'est trouvé entre Républicain et Démocrates d'ici la date-butoir de mercredi, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses se mettra à l'oeuvre.
Les opérateurs craignent que ce mécanisme ne pèse sur la demande énergétique du premier pays consommateur de brut au monde.
"Les discussions visant à réduire le déficit budgétaire des Etats-Unis semblent avoir échoué pour le moment, (...), ce qui pourrait entraîner d'autres abaissements de la note de crédit" du pays, ont remarqué les économistes de Commezbank.
Par ailleurs, a noté Phil Flynn de PFG Best Research, "le marché est toujours concentré sur l'Europe où la situation semble devenir plus dangereuse chaque jour".
"L'Italie et l'Espagne continuent à beaucoup inquiéter" à propos de leur capacité de financement, a ajouté Matt Smith, faisant part de rumeurs d'une nouvelle action de l'agence de notation Moody's.
En Espagne, la droite a remporté les élections législatives dimanche. Immédiatement, la Chine, détentrice d'environ 12% de la dette publique espagnole, a dit espérer que ce changement de gouvernement allait "doper la confiance des marchés afin que l'Union européenne mette en oeuvre les mesures nécessaires adoptées aux sommets de l'UE et du G20".
Le marché suivait par ailleurs les développements en Egypte où les affrontements opposant la police et des manifestants réclamant la chute du pouvoir militaire ont fait 22 morts en trois jours, principalement au Caire.
Cette attention des opérateurs s'explique par le fait que ces violences ont lieu dans un pays qui contrôle le passage stratégique du Canal de Suez où transitent des tonnes d'or noir en provenance du Golfe persique, a relevé M. Flynn.
fah
(AWP / 21.11.2011 15h51)