Le brut ouvre en baisse à New York mais se stabilise au-delà de 100 USD
Vers 14H25 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre cédait 1,40 dollar à 101,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Des nuages menaçants continuent de planer sur l'Europe alors que la crainte d'une contagion augmente et la confiance dans le système financier de l'eurozone s'effrite", a noté Matt Smith de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
"Le marché cherche une manière de sortir de la crise: des résultats en hausse, une croissance de retour ... mais aucune de ces solutions n'est là", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Au contraire, a-t-il dit, le marché pétrolier "voit les mesures d'austérité en train d'être mises en place en Grèce et en Italie et ça fait craindre une croissance plus faible, ce qui pourrait exacerber le problème".
Les investisseurs pointaient en outre "le désaccord persistant entre l'Allemagne et la France sur le rôle de la Banque centrale européenne", a souligné M. Lipow.
La chancelière allemande Angela Merkel a en effet redit son opposition jeudi à une intervention plus poussée de la BCE, comme le souhaite Paris. "Les traités européens tels que nous les voyons ne donnent pas à la BCE la possibilité de résoudre ces problèmes", a-t-elle dit.
En dépit de l'enlisement de la situation en Europe -où les taux d'intérêts des obligations d'Etat continuent à flamber alors que l'attention se porte à nouveau sur l'Espagne-, le baril se maintenait toutefois au-delà des 100 dollars, pour le deuxième jour.
Cette hausse a fait suite à la décision de la société canadienne Enbridge d'inverser le sens dans lequel circule le brut dans son oléoduc Seaway: à partir du deuxième trimestre 2012, il acheminera l'or noir depuis Cushing (Oklahoma, sud), principal terminal pétrolier du pays, vers les raffineries de la côte du golfe du Mexique.
Une fois cette mesure mise en oeuvre, "les prix devraient redescendre", a noté Phil Flynn, de PFG Best Research, parlant d'une décision "positive pour le marché américain" qui devrait devenir "moins tributaire des importations étrangères".
Il a souligné également qu'une baisse des cours est à attendre dans le moyen terme en raison "du rebond de la production dans la mer du Nord et du retour bien plus vite que prévu de la production libyenne".
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(AWP / 17.11.2011 16h01)