Le brut recule, marché prudent face à zone euro et avant stocks US
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 111,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, lâchant 23 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance se repliait de 33 cents à 99,04 dollars.
"Les opérateurs surveillent toujours les développements dans la zone euro" et les taux des obligations italiennes et espagnoles "qui s'envolent à des taux alarmants, maintenant la pression sur l'euro", tombé mercredi sous le seuil de 1,35 dollar, observait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
Le renforcement de la monnaie américaine face à un euro affaibli contribuait à peser sur les cours du pétrole, libellé en dollars et donc devenu moins intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.
"Les inquiétudes sur l'Europe ne s'estompent pas : les programmes d'austérité attendus (dans les pays de la zone euro) vont pénaliser la croissance économique, et la confiance des investisseurs a été sérieusement érodée", notait M. Beutel.
Si la crise des dettes souveraines européennes et l'aversion des opérateurs pour les actifs jugés plus risqués (tels que l'euro, les Bourses et les matières premières) plombent désormais les prix du pétrole, le marché peut cependant trouver un peu de soutien sur le front de l'offre de pétrole.
Le Brent londonien est ainsi toujours aidé par les tensions croissantes au Moyen-Orient, sur la Syrie et autour du nucléaire iranien, alors que la production libyenne ne redémarre que très progressivement.
Par ailleurs, "les tensions sur l'offre de produits raffinés (aux Etats-Unis) devrait empêcher les cours du brut de sombrer beaucoup plus bas", estimaient les experts de Commerzbank.
Ainsi, les statistiques de la fédération professionnelle API publiées mardi soir "ont confirmé ces tensions, en faisant état d'une nouvelle chute des stocks de produits distillés aux Etats-Unis la semaine dernière, pour la 8e semaine consécutive", rapportaient-ils.
Les réserves de produits distillés, qui comprennent le fioul de chauffage, sont très surveillés à l'approche de la période hivernale.
Dans ce contexte, les investisseurs devaient tourner leur attention mercredi sur les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 800'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée 11 novembre, d'un repli de 1,1 million de barils des réserves d'essence, et d'une chute de 3 millions de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
rp
(AWP / 16.11.2011 12h46)