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Le brut cherche une direction, entre stocks US et craintes sur l'Italie

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole évoluaient de façon contrastée mercredi en fin d'échanges européens, sur un marché volatil, tiraillé entre les craintes persistantes d'une contagion de la crise de la dette à l'Italie et une forte chute des stocks pétroliers américains.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 114,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 42 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait en revanche 84 cents à 97,64 dollars.

L'annonce mardi soir du départ prochain du Premier ministre italien Silvio Berlusconi avait donné un coup de pouce temporaire aux prix du pétrole, mais ceux-ci ont rapidement inversé la tendance mercredi dans un marché déboussolé, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Le marché est dominé par les sérieuses inquiétudes sur la capacité de l'Italie à se financer à court et moyen terme (...) L'aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro alimente l'incertitude pour les opérateurs et la volatilité des prix, ajoutait-elle.

Dans la ligne de mire des marchés depuis plusieurs jours, M. Berlusconi a indiqué mardi qu'il quitterait le pouvoir après l'adoption au parlement des mesures promises à ses homologues européens pour éviter la contagion de la crise de la dette, soit au plus tôt mi-novembre.

Certains experts s'inquiétaient que l'Italie ne s'engage dans de longs et difficiles pourparlers à l'infini pour former un gouvernement alors que le pays doit faire face à une dette massive de 1.900 milliards d'euros et que la zone euro est en pleine tempête.

Signe de la nervosité des investisseurs: les taux de rendement des obligations italiennes à 10 ans continuaient de monter mercredi à des niveaux records, grimpant au-dessus de 7% pour la première fois depuis juin 1997, tandis que Bourses et marchés des matières premières chutaient de concert.

Les prix du pétrole ont cependant réussi à repasser dans le vert à New York en fin d'échanges européens, limitant leurs pertes à Londres, après la publication du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), encourageant sur la résistance de la consommation américaine.

Le DoE a ainsi fait état pour la semaine achevée le 4 novembre d'un recul de 1,4 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis, prenant à rebours les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires qui tablaient sur une hausse de 700'000 barils.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, ont chuté de 6,0 millions de barils, trois fois plus qu'attendu, et les stocks d'essence ont enregistré une diminution inattendue de 2,1 millions de barils.

Le marché continuait par ailleurs d'être aidé par un regain de tensions géopolitiques après la diffusion mardi d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) faisant état de sérieuses inquiétudes concernant les ambitions militaires du programme nucléaire iranien.

L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le détroit d'Ormuz, passage maritime stratégique par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial.

rp



(AWP / 09.11.2011 18h42)


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