Le brut monte, après chiffres mitigés des stocks américains et la Fed
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 110,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 41 cents à 92,60 dollars.
"Considérant l'avalanche de mauvaises nouvelles" dans la zone euro, ébranlée par la perspective d'un referendum en Grèce sur le plan de sauvetage du pays, "le marché du pétrole résiste plutôt bien", même si sa "bonne tenue est très fragile", commentait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
"Le marché s'est ressaisi dès mardi, alors que les investisseurs prenaient conscience de la possibilité que (le Premier ministre grec) Georges Papandréou n'ait pas suffisamment de soutien au Parlement pour organiser son référendum", expliquait Mme Varga.
"La vague de choc" générée par l'annonce lundi soir d'un référendum grec s'est quelque peu estompée, et les espoirs de mesures de relance monétaire de la Réserve fédérale américaine soutiennent également le marché", ajoutaient les experts de Commerzbank.
La banque centrale américaine a de fait annoncé mercredi garder le cap de sa politique monétaire ultra-accommodante fixé en septembre tout en indiquant être prête à en faire davantage afin d'assurer une reprise économique "plus forte" aux Etats-Unis.
Des commentaires plus prudents de la Fed sur la santé de l'économie américaine étaient cependant de nature à modérer les ardeurs des opérateurs: l'institution a relevé que la croissance économique des Etats-Unis s'était "quelque peu renforcée" pendant l'été mais a noté également la persistance de "risques importants pour les perspectives économiques du pays.
Les statistiques hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), elles aussi dévoilées mercredi, étaient quant à elles "clairement négatives", relevait Torbjorn Kjus, analyste de DnB Nor.
Les stocks de brut ont ainsi progressé de 1,8 million de barils, lors de la semaine achevée le 28 octobre, deux fois plus que ce qu'escomptée les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
A l'inverse, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche des mois d'hiver, ont enregistré une chute de 3,6 millions de barils, une baisse deux fois plus forte qu'attendu.
"La demande a l'air très solide, mais, comme d'habitude, il est difficile de faire la part des choses entre la consommation (nationale) et ce qui est exporté", tempérait M. Kjus, observant que "la demande d'essence restait quant à elle extrêmement basse", en baisse de plus de 4% sur un an.
Les stocks d'essence ont ainsi augmenté la semaine dernière de 1,4 million de barils, une surprise pour les analystes, qui anticipaient une baisse de 600'000 barils.
Un signe encourageant avait cependant revigoré le marché du pétrole un peu plus tôt mercredi: l'étude du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé américain a estimé à 110'000 les embauches nettes en octobre, moins qu'en septembre mais tout de même plus qu'anticipé par les économistes.
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(AWP / 02.11.2011 18h31)