Chute à l'ouverture à New York, le baril sous 90 dollars
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 89,47 dollars, en baisse de 3,72 dollars par rapport à la veille.
Lundi soir, le premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé l'organisation d'une consultation référendaire sur l'accord obtenu jeudi matin entre les pays de la zone euro, qui prévoit un plan de désendettement pour Athènes.
Le référendum devrait intervenir "vers janvier", selon une source gouvernementale. En attendant, un vote de confiance au Parlement est prévu vendredi.
Cette annonce "a choqué" les marchés, a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas, alors que les places européennes et l'euro plongeaient.
"Les Grecs pourraient refuser le plan et cela réduirait à néant tout le travail qui a été fait", a estimé l'analyste.
Autre mauvaise nouvelle pour le marché pétrolier, "l'activité industrielle est au plus bas en Chine, cela suscite des inquiétudes concernant la demande, mais il me semble que (la chute des prix) est surtout due à la situation en Europe. Une certaine confiance était revenue la semaine dernière sur le marché, elle est maintenant en train de s'évanouir", a observé M. Bentz.
Selon un indice officiel publié mardi, l'expansion de l'activité manufacturière en Chine, deuxième consommateur de brut dans le monde, s'est ralentie au mois d'octobre en raison d'un fléchissement brutal des commandes reçues par les entreprises exportatrices.
Pour les analystes de Barclays Capital, "même si le sommet européen de la semaine avait réussi à contenir une partie de l'anxiété du marché, le manque de détail suggère que les troubles sont loin d'être terminés. Dans ce contexte fragile, l'attention devrait se porter sur la macroéconomie, reléguant au second plan les fondamentaux" de l'offre et de la demande d'énergie.
jq
(AWP / 01.11.2011 14h41)