En repli, miné par le dollar et les doutes sur la zone euro
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 109,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 60 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 83 cents à 92,49 dollars.
"Les cours du baril ont chuté vendredi et ils continuaient lundi de souffrir de prises de bénéfices, après avoir engrangé (en octobre) leur plus forte hausse mensuelle depuis deux ans", observait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.
Le marché pâtissait particulièrement d'un net renchérissement du dollar face à l'euro et face à un yen sous pression pression après une nouvelle intervention de la Banque du Japon (BoJ) sur le marché des changes.
L'appréciation de la monnaie américaine rend en effet moins attractifs les achats de pétrole, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, "le marché continue de se demander si l'accord européen (de la semaine dernière) sera suffisant pour stopper la contagion de la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro", observaient les analystes du cabinet JBC Energy.
L'accord conclu jeudi à Bruxelles, prévoyant notamment une décote des créances privées de la Grèce et un renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), "manque de précisions, et après une première réaction d'euphorie sur les marchés, le scepticisme commence à enfler et les prix du pétrole ont perdu leurs gains initiaux", indiquaient-ils.
"Les perspectives économiques semblent diverger de plus en plus entre l'Europe et les Etats-Unis", premier pays consommateur de brut dans le monde "où la reprise semble être enclenchée, au moins sur le court terme", poursuivait JBC Energy.
Ainsi, le moral des ménages américains est remonté contre toute attente et pour le deuxième mois d'affilée en octobre, selon un indice publié vendredi par l'Université du Michigan, au lendemain de l'annonce d'une croissance américaine plus forte qu'attendu au troisième trimestre.
Dans ce contexte, le baril de WTI coté à New York, malgré son recul de vendredi, a engrangé près de 6 dollars sur la semaine dernière, tandis que le cours du Brent échangé à Londres a terminé la semaine quasiment à l'équilibre par rapport au vendredi précédent - et ce, malgré des tensions toujours sensible sur l'offre physique de pétrole en mer du Nord.
En conséquence, l'écart entre les deux bruts de référence, qui évoluait autour de 25 dollars il y a dix jours, s'est désormais réduit à environ 16 dollars.
cha
(AWP / 31.10.2011 12h31)