Le brut finit la semaine sur un repli à New York
reprise de vendredi soir
New York - Les prix du pétrole ont terminé sur un repli vendredi à New York, sous le coup de prises de bénéfices après avoir été dopés la veille par le plan des pays de la zone euro pour endiguer la crise de la dette.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre a terminé à 93,32 dollars, en baisse de 64 cents par rapport à la veille.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 2,17 dollars à 109,91 dollars.
"On assiste à des prises de bénéfices. Par ailleurs, les chiffres industriels publiés au Japon étaient négatifs, ce qui a pesé sur les cours", a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La production industrielle de l'archipel nippon a reculé de 4% en septembre, accusant sa première diminution en six mois.
Aux Etats-Unis en revanche, la hausse des dépenses de consommation des ménages s'est accélérée sur le même mois, à 0,6%, un chiffre conforme aux prévisions.
Cette dernière statistique "n'est pas mauvaise, mais le marché essaie de se remettre de la forte hausse" de jeudi, a observé Phil Flynn, de PFG Best.
Les cours avaient bondi de 3,76 dollars jeudi après l'annonce d'une accélération de la croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre et surtout de l'accord des pays de la zone euro, réunis en sommet à Bruxelles.
Il prévoit que les banques renoncent à la moitié de leurs créances de dette publique grecque, une recapitalisation des établissements financiers de la région et un renforcement de la force de frappe du fonds de secours destiné à éviter une contagion à d'autres pays fragiles.
"Le marché pétrolier va maintenant regarder de l'avant pour voir comment l'Union européenne applique son programme de réduction de la dette", a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Maintenant que le plan a été annoncé, il faut voir comment il va être appliqué. Certains observateurs vont se montrer sceptiques et se demander s'il est suffisant: est-ce que le plan de secours est assez important si la crise de propage à l'Espagne et l'Italie", a renchéri Phil Flynn.
"On anticipait une récession aux Etats-Unis, un défaut en Europe, et on se rend maintenant compte qu'on n'est pas en récession, ce qui est bon pour la demande, et que l'Europe ne va pas s'effondrer. Mais certains problèmes persistent et un baril à 93 ou 95 dollars est peut être excessif, c'est pour cela que les cours se replient", a-t-il estimé.
Malgré son repli de vendredi, le baril affiche un bond de près de six dollars sur la semaine et d'environ 14 dollars depuis le début du mois sur le marché new-yorkais.
Pour les analystes de Barclays Capital, la forte hausse des cours jeudi montre "qu'en l'absence d'indicateurs macroéconomiques catastrophiques, les fondamentaux du marché (offre et demande, ndlr) permettent aux prix de montrer leur vrai potentiel et que la résistance est moins forte à la hausse" qu'à la baisse.
rp
(AWP / 31.10.2011 06h21)